Mélodrame sur fond de première guerre mondiale, pour une intrigue censée se dérouler à Paris et dans la Marne. Sophistication et justesse de la mise en scène de
Frank Borzage,
à partir d'un scénario très élaboré de
Benjamin Glazer.
De l'émotion constante, alternant rires et pleurs des personnages, et sans doute aussi des spectateurs sensibles, amenée sans emphase, avec finesse, doigté, et des plans particulièrement adaptés.
L'heure suprême bénéficie des moyens matériels importants alloués par le studio Fox de l'époque. Tout ceci est intégré au sein de thèmes existentiels, pour un récit dont on se sait jusqu'à la dernière minute quel sera son sens, tragique ou optimiste. Il s'agit avec
L'aurore réalisé la même année (1927) d'un des chefs d'oeuvre du muet, et probablement aussi encore aujourd'hui d'un des meilleurs films de l'histoire du cinéma.