Mais je n'ai jamais prétendu que le film d'Arcady était outrancier, violent, ou engagé ! le coup de Sirocco est sûrement le film référence pour aborder le sujet des rapatriés. Je pense simplement que dans Le coup de Sirocco, on suit pas à pas (au sens propre et figuré !) cet exode dramatique jusqu'à la réinsertion plus ou moins heureuse. Dans la Baraka, Aimé Prado est revenu depuis lurette et mène une vie de prince derrière laquelle le réalisateur, par petites touches intelligentes, insère des moments de réflexion assez émouvants. Il aurait même pu emprunter, en flash-back, des scènes du Coup de Sirocco et là, on frisait le chef-d'oeuvre.
Le coup de Sirocco est un drame pur. La baraka est une très joyeuse comédie derrière laquelle se cache un drame. Et en écrivant ces mots je me rends compte que j'ai oublié de parler du départ de la femme d'Aimé Prado. Il a perdu sa femme et sa patrie. Et il les place dans un même chagrin qu'il occulte du mieux qu'il peut dans une exubérance folle .
Et le réalisateur Jean Valère, pour rester dans le registre de la comédie, évite de faire comme Alexandre Arcady écrivez-vous, Tamatoa…
Je ne connais pas La baraka et je ne puis donc établir la comparaison avec Le coup de sirocco à quoi vous faites sans doute allusion… Mais je ne trouve pas du tout que le film d'Arcady soit outrancier, violent, ou engagé. C'est, à mes yeux, un récit très triste, très poignant sur ce que fut le chagrin des Pieds-noirs, ces gens à qui on ne donna le choix que de la valise ou du cercueil…
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