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Excellent film d'action japonais


De Arca1943, le 24 février 2008 à 19:27
Note du film : 5/6

Produit dans la foulée de Bandit contre samouraïs, avec lequel il partage plusieurs interprètes, le même scénariste et une histoire du même romancier, voici un autre très bon film de sabre de Hideo Gosha. Fertile en rebondissements, mais plus ramassé (et contrôlé?) que le précédent, il se situe dans le monde obscur des sociétés secrètes d'assassins – les Chasseurs des ténèbres du titre – que j'ai déjà croisées via la série télé Baian (avec l'excellent Ken Watanabe). À cette époque (vers 1780, sous le 10ème Shogun), nous apprend le narrateur dans une courte intro sur fond de superbes estampes japonaises, le système judiciaire s'était effondré et les citoyens avaient recours pour se faire justice à des organisations clandestines. Gomyo Kioyemon (Tatsuya Nakadai) est le chef d'une de ces organisations apparentées aux Yakuzas. Quand le film commence, il est plongé dans une lutte de territoire avec une organisation rivale qui vient bien près d'avoir sa peau, malgré le redoutable garde du corps Yataro (Yoshio Harada) qu'il vient d'engager. C'est le destin de celui-ci qui est au centre du film : borgne et amnésique, Yataro recèle dans sa mémoire erratique un secret dont dépend le destin d'un domaine de samouraïs qu'un mercenaire opportuniste (Sonny Chiba) qui a l'oreille d'un ministre du Shogun (Tetsuro Tamba) cherche à s'accaparer : c'est le rêve de sa vie.

Traversé par de nombreux et furieux affrontements, le film culmine sur un superbe duel au sabre entre Tatsuya Nakadai et Sonny Chiba, duel dont je me garderai bien de revéler l'issue très particulière. Moi qui ai bien aimé Bandit contre samouraïs, je trouve ce film-ci meilleur que le précédent, même s'il offre un peu le même caractère épisodique et parfois feuilletonesque. La photographie m'a semblé plus réussie (mais peut-être s'agit-il d'une affaire de restauration). Superbe scène de chasse vers la fin du film, très colorée. Et je retrouve avec plaisir le compositeur Satô (qui n'était pas de Bandit contre samouraïs). Évidemment les combats sont réglés au quart de tour, mais ils ne se font pas au détriment du film, qui constitue une autre plongée dans une réalité historique aussi riche que passionnante. Tatsuya Nakadai est excellent comme toujours, mais pour une rare fois, on peut dire qu'il reprend là où il avait laissé : son personnage du chef d'une bande d'assassins ressemble forcément à celui de Kumokiri Nizaemon, chef d'une bande de cambrioleurs dans le Gosha précédent.


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