Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Un monde fiévreux et chaotique


De vincentp, le 26 janvier 2018 à 14:49
Note du film : 6/6

Précision : les sans grades chez Fuller (comme Rod Steiger) sont encadrés par des sous-officiers ou équivalents chez les indiens, lesquels n'ont pas une attitude politique. Fuller s'intéresse à la troupe, du simple éclaireur jusqu'au capitaine de la cavalerie, contrairement à Ford qui fait intervenir plus facilement des officiers de la cavalerie (colonels ou généraux), lesquels gèrent des relations avec une hiérarchie lointaine. Les parcours respectifs différents des deux cinéastes au sein de l'armée au cours de la seconde guerre mondiale expliquent logiquement cela.


Répondre

De vincentp, le 25 janvier 2018 à 23:34
Note du film : 6/6


Run of the Arrow écrit, produit et réalisé par Samuel Fuller en 1957, a été tourné dans les décors minéraux et brûlants de St George dans l'Utah. La conclusion de la guerre de Sécession et les conflits de l'époque (1865) entre Sioux et soldats de l'armée américaine sont vécus par des sans grades des deux communautés, opposés dans un face à face fiévreux. Les haut gradés sont brièvement aperçus errant comme des fantômes sur le champ de bataille, totalement déboussolés. Pour Fuller, le monde est une terre de batailles rangées, l'Histoire est le produit d'épisodes menés par des hommes et des femmes anonymes, guerriers accrochés au sol, plus ou moins bien inspirés dans leurs prises de décisions. La maîtrise des éléments du terrain (fuite éperdue pieds nus dans le désert, campements au bord des falaises) constitue un élément clé pour survivre dans un univers hostile. Honneur et solidarité constituent un rouage essentiel de la vie collective.

Dialogues secs, poignées de mains viriles, bagarres brutales (flèches enflammées frappant la cavalerie) rythment les échanges entre communautés. Aucun lyrisme, aucun folklore, pas de professionnels irréprochables (façon Daves, Ford ou Hawks), une sécheresse de ton qui évoque plutôt Boetticher et Peckinpah. Fuller s'appuie habilement sur la musique de Victor Young, compose soigneusement ses plans (emploi soutenu de contre-plongées), pour créer un certain malaise en plaçant le spectateur aux pieds des personnages, bataillant entre eux comme des dieux de l'antiquité. Le sens de Run of the Arrow demeure pour une large part énigmatique. Fuller insiste avec un carton conclusif sur le fait que le spectateur est libre de conclure cette histoire à sa guise. L'important est la façon dont se construit le présent : via des actions chaotiques, créant un univers instable et dangereux mais aussi une civilisation étendue dans l'espace.


Répondre
patrimoine


De athos, le 2 novembre 2005 à 13:15

Le jugement des flèches

Ce film a marqué l'enfance de mon père et pour l'instant il m'est impossible de le voir en version originale pas plus que de le lui offrir!

La course aux DVD actuelle oublie bien trop souvent les chefs d'oeuvre d'un passé pourtant pas si lointain!


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0034 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter