Vaguement film de pirates, comme on en avait beaucoup tourné depuis vingt ans, un peu film exotique, avec les beaux paysages des Antilles, davantage film où deux amoureux, voués depuis leur première rencontre à s'aimer éternellement, rencontrent toutes les vicissitudes possibles avant, in fine, de se retrouver. La réalisation de Georges Combret est d'une sympathique banalité, seulement rehaussée par les corsages pigeonnants de Marie (Belinda Lee, donc) et de sa chambrière Julie (Magali Noël).
Le récit n'a pas un grand intérêt et poursuit un train-train classique durant son heure quarante réglementaire. Il y a des personnages bien clivés : les salauds traficoteurs, notamment le chevalier de Saint-André (Jacques Castelot, impeccable, comme toujours) qui a épousé Marie (un peu vendue par son père, à dire vrai) mais qui est impuissant et dont le mariage, de ce fait, sera annulé pour non-consommation après expertise médicale, ou Desmarais (Dario Moreno) traître plus vrai que nature.Et aussi, comme de juste les braves gens, ceux qui le sont d'origine, Jacques du Parquet (Alain Saury) dont Marie est tombée d'emblée follement amoureuse et ceux qui ont été rédimés (Folco Lulli), ancien bandit, devenu le plus fidèle des seconds et les utilités à bonne bouille, comme le P. jésuite Hampteau (Jean Tissier) ou le loyal flibustier Barracuda (Noël Roquevert).
Pour autant le film n'a d'autre intérêt que de montrer Belinda Lee, dont l'euphonie du nom demeure séduisante et la plastique sans défaut ; sinon ? on s'ennuie un peu. Mais pas vraiment beaucoup.
En fin de compte, je n'aurai pas besoin de ce Marie des isles qui semble décidément pas fort, car avant de mourir à 26 ans dans un accident de voiture, la sculpturale Belinda Lee a eu le temps de se faire justice – moins en Angleterre ou en France qu'en Italie où, après une série de peplums auxquels son physique semblait la prédestiner, elle a eu la chance d'en sortir. Il y a quelques semaines, on m'a offert le DVD de La Longue nuit de 43 et bien que je n'aie pas encore tout compris des dialogues (en Italien avec sous-titres italiens !), la vamp devenue comédienne tire très bien son épingle du jeu dans le rôle principal.
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