Mizoguchi décrit le monde des maisons closes comme un lieu social ou il fait bon trouver refuge.
Shinoda dans
Double suicide à Amijima (1969) le présente comme un lieu ou s'exacerbe les conflits de la société liés à l'agent, et archétype place du mensonge "liée à l'activité des lieux". Propos contestataire, forme novatrice, avec différents niveaux de représentation du monde de fiction porté à notre regard. Figure de la nouvelle vague japonaise, Shinoda déploie en noir et blanc, avec une certaine maestria, des plans innovants (arrêt sur image, succession de plans très courts), qui évoquent certains cinéastes français de l'époque (Resnais, Demy,…).
Shima Iwashita joue à la fois le rôle de la courtisane et de la femme trompée.
Double suicide à Amijima est une œuvre pointue, mais le propos est solide, le récit se renouvelle et s'enrichit régulièrement de nouveaux éléments ou personnages, et la forme irréprochable (plans, lumière, utilisation des décors).