5,4/6. The host (2007) revu hier sur grand écran pour un avis à la hausse. Le croisement de genre, de tonalité et de rythme, est une grande réussite, d'autant que les prises de vue (plans, lumière) et les décors sont de grande qualité. La course-poursuite en début de film, tout en mouvements rapides et en musique, est un moment anthologique de cinéma. Pourtant l'impression finale, pour ma part, est mitigée. Des ficelles scénaristiques ne passent pas, comme la séparation de la famille, ou l'on a l'impression que l'on cherche à meubler. D'autre part, la représentation de la relation entre Corée du Sud et Etats-Unis est par trop caricaturale pour convaincre.
L'épisode de l'opération chirurgicale du personnage principal, censée dénoncée l'impérialisme américain, n'est pas une réussite. Le à l'origine militant démocratique Joon-ho Bong devrait venir en France et observer les mécanismes notre démocratie hexagonale : une démocratie de façade, aux mains d'une technocratie libérale, qui se distribue les postes publics et privés les mieux rémunérés. Une violence institutionnelle sous-jacente avec logiquement des mécontents, des opprimés, et parfois des manifestants. Il ne suffit pas d'instaurer des élections à intervalles réguliers pour instaurer une véritable démocratie : c'est la base, mais cela ne suffit pas.
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