Arrive dans la pension, que la main de fer de la directrice (Therese Giehse) régente, avec l'assistance d'une reptilienne mauvaise Mlle von Racket (Blandine Ebinger) , une jeune orpheline timide et gracieuse, Manuela von Meinhardis (Romy Schneider). Bien accueillie par ses condisciples, elle est d'emblée fascinée, comme toutes les autres élèves, par la personnalité d'Élisabeth von Bernburg (Liselotte Pulver) , professeur bienveillant et attentif qui, tout en faisant respecter la discipline stricte du pensionnat, sait en atténuer les rigueurs avec intelligence.
Toutes les jeunes filles sont fascinées par elle et elle tente de dispenser à toutes, dans une belle égalité, son attention et sa droiture. Elle paraît n'avoir pas particulièrement de favorites, même si certaines élèves nourrissent pour elle des sentiments exaltés. Disons que la faiblesse, la timidité, le charme, la beauté de Manuela vont davantage la toucher.À nos yeux d'aujourd'hui, l'orientation sexuelle (comme on dit) de la surveillante est claire comme de l'eau de roche. Son homosexualité est contenue, réprimée, sublimée même, si l'on veut, par le haut sentiment du devoir qu'elle entretient et par le contrôle social rigoureux de la pension. Mais il ne fait non plus de doute pour personne que dans ce gynécée où ne perce jamais la moindre figure masculine règne un climat assez trouble fait de frustration, de sentimentalisme et de désirs informulés.
Cette bulle névrotique doit bien finir par éclater : après une représentation théâtrale donnée pour l'anniversaire de la rgide directrice, Manuela, qui a abusé d'un punch trop libéralement agrémenté de rhum, proclame son amour pour Élisabeth, ce qui cause un scandale affreux. Ça manque d'aboutir par le suicide de la jeune fille, ça se limite à la démission de son institutrice. Il n'est pas inconcevable de penser que les écolières de 1910 se marieront vite avec de beaux officiers de uhlans qui se feront faucher aux Éparges ou au Chemin des Dames et qu'elles en resteront toute leur vie inconsolables.Si la mise en scène est d'un anodin classicisme, il faut dire beaucoup de bien de l'interprétation, moins de celle de la toute jeune Romy Schneider, encore un peu mièvre, que celle de Liselotte Pulver qui sait mettre dans son jeu toutes les importantes nuances que son rôle exige. Et des seconds rôles excellents où l'on a le plaisir de reconnaître nos vieilles connaissances Paulette Dubost et Marthe Mercadier.
Un film plein de grisaille et de tristesse. Cela se situe dans le Brandebourg, en plein carcan luthérien. Ce n'est pas très loin des paysages du Ruban blanc de Michael Haneke. Pas de miracle.
Oui je mets 6, plaisir et enchantement, pour les jeunes filles en uniforme, Christine, les lilas blancs,Un Petit coin de paradis, Monpti, Katia … etc …bien d'autres encore
Je regrette beaucoup de ne pouvoir acheter ces films en DVD, je regrette de ne pouvoir les voir à nouveau et les diffuser à mes enfants qui seraient ravis… au plus peut on espérer une rediffusion à la télé
quel beau cinéma tout de même… et Romy : merveilleuse … oui je suis nostalgique et je n'ai pas de mot pour definir vraiment ce que je pense et ressens , mais je regrette qu'on nous sorte toujours les mêmes horreurs. Si un coffret sort : je l'achète ! On ne peut pas laisser tomber ces film là dans l'oubli ce n'est pas possible
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