Exact, les costumes. Il y a des plans où des guerriers vêtus de cuirasses dorées, se fondent au décor d'une même teinte, qui valent des toiles de maître.

Les costumes, PM Jarriq ! Et puis, sur le site officiel du film, il y a divers reportages très intéressants !

Au niveau visuel, c'est carrément une fête de chaque seconde : déploiement de couleurs hallucinantes, décors colossaux parcourus de long en large, photo délicatement ciselée, batailles magnifiques. Au niveau scénaristique, c'est en fait un huis-clos shakespearien (un vieux roi, ses fils, sa femme manipulatrice), ne sortant presque jamais de l'enceinte de la cité impériale. On met un certain temps à s'acclimater à cette ambiance totalement dépaysante, à saisir les enjeux, mais une fois le rythme accepté, La cité interdite devient un spectacle envoûtant. Le film doit beaucoup à Gong Li, qui apparaît pour la première fois moins lisse, un peu mûrissante, dans un rôle complexe, tragique et malfaisant, face à Chow Yun-Fat, superbe en empereur attaqué de toutes parts. Petit bémol : le numéro de cabotinage soûlant de Jay Chou, incarnant le prince incestueux, sans caractère. Ses roulements d'yeux et ses hurlements fatiguent rapidement. Sans être un chef-d'oeuvre, le film vaut largement le coup d'oeil, pour ses fastes incroyables.