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Navrant, désolant, accablant


De Impétueux, le 18 septembre 2008 à 19:58
Note du film : 0/6

Médiocrité et perversité, ami Lagardère ne sont tout de même pas choses synonymes !

La médiocrité, je la constate tous les jours, autour de moi : la médiocrité des vies (je ne parle évidemment pas de la médiocrité des gens : certains sont médiocres, d'autres non, là n'est pas le débat) : médiocrité d'existences grises, de vies dans de très lointaines banlieues, ou en province, qui obligent à se lever avant l'aurore, à courir pour placer les gamins chez la nourrice, à prendre un train bondé, un autobus bondé, un métro bondé, à occuper un emploi terne, avec de très minces possibilités de s'en échapper. Médiocrité de vies démolies par l'illusion de la passion, de pauvres filles qui, à chaque fois y croient, se font planter un gosse et se retrouvent battues, surendettées, avec des gamins camés.

Mais médiocrité, aussi – ne la confinons pas au populo !!! – de cadres moyens que leur stress professionnel, leur timidité, leur sale gueule parquent dans des appartements étriqués, dans une misère sexuelle profonde. C'est celle-là que Houellebecq décrit à merveille, et si vous ne devez lire qu'un seul livre de lui dans votre vie, lisez Extension du domaine de la lutte, et vous comprendrez ce que je veux dire.

La perversité, ce n'est pas, ou ça peut ne pas être de la médiocrité : c'est de l'outrance, une outrance monstrueuse, si l'on veut, mais une outrance qui fait vibrer, qui excite, qui exalte. Entre la grisaille obligée, entre de la pluie fine et interminable et la trouble saveur du violeur d'enfants, ou du tueur en série, on voit bien qu'il y a une différence profonde de nature…


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De Lagardère, le 18 septembre 2008 à 19:29

Je n'ai jamais ouvert un livre de Houellebecq, trés attristé par le personnage à la Dropy qu'il m'évoque dans ses intervieuws…Peut être ai-je eu tord..

Mais je voudrais, ami Impétueux, que vous m'expliquiez quelque chose : Vous applaudissez des deux mains quand un écrivain vous décrit avec talent ( et je n'en doute pas ) "la médiocrité" _c'est sa faculté à transcrire, grâce à une écriture sèche, rase, économe, la grisaille terrible des dimanches d'hiver dans les hôtels qui bordent les zones industrielles, c'est son talent pour reconstituer la médiocrité.- mais vous êtes au bord du malaise quand un cinéaste vous décrit très exactement la perversité des hommes dans les dérives de la chair : Salo….Comprends pas.


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