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Critique


De dumbledore, le 25 février 2003 à 00:00

Jacques Rivette s'intéresse ici à trois femme ou à trois comédiennes. Difficile à dire car ces actrices sont créditées au générique également comme scénaristes. C'est que Jacques Rivette a eu sans doute la bonne idée de travailler la construction de ses personnages pendant l'écriture même du scénario, se servant des personnalités des actrices pour fonder ses personnages. L'idée est bonne car les trois comédiennes sont particulièrement justes tout le temps, offrant par ailleurs trois visions très différentes de la femme, allant de la femme libérée (Nathalie Richard) à la bourgeois un peu lunatique (Marianne Denicourt) en passant par la fille mal dans sa peau (Laurence Cote).

Haut bas fragile fait référence aux indications écrites sur certains colis. Dire que ces femmes sont des colis seraient d'un goût douteux, mais pourtant l'idée n'est pas très loin. Ces trois femmes sont très vite montrées comme en déménagement, dans la vie courante mais surtout dans leur propre vie. L'une (Nathalie Richard) cherche à fuir son passé de petits coups pas très glorieux, une autre veut fuir son univers d'avant ses 5 ans de comas (Marianne Denicourt) alors que la dernière (Laurence Cote) cherche à retrouver ses origines pour pouvoir enfin se définir et reprendre elle aussi un nouveau départ dans la vie.

Cette recherche d'identité traverse tout le film en offrant finalement un portrait très fin, très en douceur de trois femmes, ou de trois facettes de la femme. Celles (Nathalie Richard) et de (Marianne Denicourt) sont particulièrement intéressantes, et on regrettera alors que celle (Laurence Cote) soit un peu superficiel. Elle a certes le dernier mot de l'histoire, elle est sans doute même le personnage le plus fort aussi (c'est la seule qui refuse de se fondre dans une histoire, dans un passé ou bien même dans un futur, restant finalement la seule des trois femmes à rester libre), mais elle a moins de scènes que les autres et n'arrive pas vraiment quitter le cliché dans lequel se trouve son personnage au début du film.

Pour finir, signalons une sublime lumière et un très joli cadre. Jacques Rivette s'amuse également avec les films de genre, jouant avec les films policiers mais aussi avec la comédie musicale puisque le film est traversé par plusieurs morceaux de danse et de chant tout à la fois amusant et surprenant. Un peu comme ce qu'a fait récemment François Ozon dans 8 femmes


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