L'apeel à la révolution bolchévique en Ukraine en 1918, selon le cinéaste soviétique Dovzhenko en 1928. Les 90 minutes passent rapidement, preuve de la qualité de la mise en scène de Dovzhenko. Des trouvailles répétées de mise en scène rythment ce récit : l'accordéon, par exemple, possède les palpitations d'un être humain, mais le metteur en scène joue aussi sur la vitesse et les mouvements. A des plans fixes sur des visages, quasi-mortuaires, figeant la dureté de l'existence, s'opposent des objets en mouvement rapide indiquant que rien n'est éternellement figé. Cet aspect visuel et narratif allié à l'intérêt historique du sujet placent Arsenal parmi les classiques du cinéma soviétique. On retrouve bien sûr les poncifs de la propagande soviétique : le congrès qui décide de l'avenir du peuple, les travailleurs face aux bourgeois, l'homme providentiel vecteur de la révolution, l'espérance en un avenir meilleur, etc… Mais la qualité formelle illustre de façon originale -et parfois amusante- ces poncifs d'un autre temps et rend encore aujourd'hui attractif ce spectacle cinématographique.
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