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A redécouvrir malgré des scories


De verdun, le 2 janvier 2018 à 20:03
Note du film : 4/6

Un Terence Fisher de la grande époque, rarement diffusé, inédit dans les salles françaises alors que l'action se déroule à Paris, assez passionnant mais un peu frustrant… Il est aussi connu sous le titre "L'homme qui trompait la mort", traduction littérale du titre original anglais.

Le scénario, tiré d'une pièce de théâtre, est un étrange mélange entre différents mythe du fantastique : le personnage garde un aspect juvénile à un âge avancé comme Dorian Gray, il n'hésite pas comme Frankenstein à éliminer ceux qui s'opposent à son expérience, il est un peu bipolaire comme Jekyll et Hyde, et il tue comme Jack l'éventreur pour recueillir des organes.

Comme beaucoup de films de Fisher, c'est un mélodrame avant d'être un film de genre : l'amour impossible entre cet homme centenaire, qui garde son aspect juvénile grâce à un remplacement de sa glande hypophyse prélevée sur des être vivants assassinés, et une belle jeune femme (Hazel Court), à qui il veut évidemment cacher la sinistre vérité. En filigrane se dessine une méditation sur la jeunesse éternelle.

L'esthétique est flamboyante: une symphonie de couleurs, le vert et l'or notamment, qui annonce l'apogée des Deux visages du dr Jekyll. Elle bénéficie des meilleurs collaborateurs de la Hammer: la photo de Jack Asher est comme toujours splendide. Idem les décors de Bernard Robinson.

L'interprétation est atypique: Christopher Lee, tient un second rôle positif, on retrouve Anton Diffring, surtout connu pour avoir joué brillamment les officiers nazis dans des films comme Quand les aigles attaquent, Les héros de Telemark ou Opération crossbow. Il remplace au pied levé Peter Cushing, qui s'est désisté au dernier moment : il rend à merveille le caractère antipathique et fou du héros mais il est peut-être moins nuancé et moins crédible en amant romantique que ne l'aurait été Cushing. Une bonne prestation cependant.

Hélas trois défauts évitables, récurrents dans les films de Fisher empêchent le L'homme qui faisait des miracles d'atteindre les sommets. D'une part, l'ensemble est beaucoup trop bavard; de longs tunnels de dialogues peuvent mettre à l'épreuve la patience du spectateur. D'autre part, la fin est trop rapidement expédiée.Enfin le maquillage final de Diffring est raté ; dommage qu'il ne ressemble pas à celui de l'affiche.

Un bon opus à réserver aux initiés fans de la Hammer et du cinéma fantastique "vintage".


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