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J. Baratier, Guy Bedos, Elisabeth Wiener, je vote


De Impétueux, le 21 mars 2015 à 16:56
Note du film : 3/6

En revoyant Dragées au poivre dans la pieuse (et peu utile) édition des films de Jacques Baratier, à côté de Goha et de La poupée, je me suis trouvé un peu sévère dans mon message initial et je réévalue ma note. Il y a (déjà !) presque dix ans, j'étais sous le coup de la déception majeure ressentie lorsqu'on découvre que les souvenirs qu'on avait conservés d'un truc très original vu deux ou trois fois quarante ans auparavant ne tenaient pas le choc.

Ce tohu-bohu foutraque n'est pas dépourvu de charme, finalement. Il s'inscrivait, en 1963, dans un esprit de vandalisme ravageur, iconoclaste, démolisseur contre le classicisme et la mesure. C'étaient les plus beaux moments du mensuel Hara-Kiri (peu de choses à voir avec la dérive du Charlie hebdo de maintenant), mais aussi de l'incroyable émission Les raisins vertsJean-Christophe Averty dynamitait la seule chaîne de télévision d'alors. Curieusement toutes ces fraîcheurs se sont éteintes ou se sont engluées dans l'anarchisme politique pendant les vingt ans qui ont suivi, jusqu'à Merci Bernard (1982) puis Palace (1988), temps où Jean-Michel Ribes n'était pas encore le trépidant rageur Directeur du Théâtre du Rond-Point et le pourfendeur de qui ne pense pas comme l'intelligentzia dont il est un des plus pontifiants gourous.

Dragées au poivre, de fait, est un salmigondis quelquefois indigeste, souvent fade ; et puis de temps en temps un éclair, un numéro irrésistible : Jean-Pierre Marielle en tennisman las, avantageux et bel homme qui, écrasé au tennis par le timide Gérard (Guy Bedos) finit, au vestiaire, par faire tellement honte de sa victoire à son vainqueur qu'icelui en éclate en sanglots. Ou le dialogue burlesque (à quoi je ne serais pas étonné que Roland Dubillard ait prêté la main) entre deux nouveaux pères de famille (François Périer et Jean Richard) exaspérés par leurs nourrissons.

Palanquée de jolies filles, comme dit plus haut. On peut ou non apprécier la choucroute crêpée de Sophie Daumier, qui ne manquait pas de talent par ailleurs. La plus ravissante, c'est sûrement Alexandra Stewart. Et Bach modernisé par The Swingle Singers demeure une merveille…


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De annim, le 19 juin 2011 à 09:28

Dragées au poivre a marqué mon adolescence ; je viens de revoir(très mauvaise qualité) sur Daily Motion la séquence Belmondo(légionnaire décérébré)-Signoret(demi-mondaine amatrice de chair fraiche) ;encore mieux que dans mes souvenirs !!!qui va enfin programmer quelque part,éditer en DVD(encore mieux!) ce film qui a fait oeuvre innovante? Réentendre "Lili Gribouille" par le fils de Sophie Daumier…il y a tant de choses là-dedans!!


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