Une très belle photographie de Leon Shamroy, une musique de Alfred Newman (c'est un film du studio Twentieth Century-Fox), et la présence du duo Fred Astaire (tout sourire, malgré un drame personnel avant le tournage) – Leslie Caron dans des numéros musicaux de qualité (mais pas exceptionnels, excepté le dernier) compensent les deux lacunes artistiques de Daddy Long Legs : une histoire à dormir debout et datée années cinquante, et une mise en scène assez quelconque (sauf pour le ballet final, magnifique à tout point de vue).

Il y avait matière pourtant à produire un grand film. Les auteurs de cette comédie musicale n'arrivent tout simplement pas à gérer correctement le spectateur. C'est flagrant dès le début, lors de la séquence au sein du musée (qui démarre de façon magnifique et qui tombe finalement à plat). Des péripéties sans intérêt également. Je retiens le brio hors norme de Fred Astaire, qui démontre une nouvelle fois sa capacité étonnante à bouger indépendamment différentes parties de son corps, ceci en mode accéléré. Il est bien épaulé par sa partenaire féminine.