Aucune surprise au menu de cette production Hammer, ce qui en fait au demeurant une des oeuvres les plus représentatives du célèbre studio.

Le spectateur pourra légitimement éprouver une impression de déjà vu. La Lande évoque Le chien des Baskerville. Un monstre caché perpétue des meurtres comme dans La gorgone. Le personnage principal est victime d'une malédiction similaire à celle de La nuit du loup-garou. Les habitants du village se méfient des étrangers à l'instar des "Dracula" de la même firme. La beauté de l'actrice principale, Jacqueline Pearce en fait une "hammer girl" typique. Comme dans plusieurs "Frankenstein" du célèbre studio britannique, tout finira par un incendie.

L'ambiance gothique, la musique et certains acteurs, notamment l'emblématique Michael Ripper participent à l'impression de "réchauffé". Le tournage s'est fait en même temps que l'excellent L'invasion des morts-vivants et avec la même équipe. La seule originalité vient du monstre lui-même, au maquillage plutôt réussi, quoiqu'en disent certains.

Mais, paradoxalement, plus encore que Le spectre du chat, c'est un film qui, malgré sa modestie, démontre le grand talent de son réalisateur John Gilling. En dépit d'un scénario sans ambition et d'un casting dépourvu du moindre Cushing ou Christopher Lee, il parvient à instiller la tension et à faire de La femme-reptile une réussite moins anodine qu'il n'y paraît.