Le style Tarantino n'a toujours pas fini de faire des émules, et au fil des ans, s'abâtardit de relents de John Woo, et d'une pincée de Ritchie. C'est dire que Mise à prix est loin d'être aussi original que Narc, précédent film de Carnahan. Mais il n'est pas déplaisant pour autant, et reprend le thème bien usé des personnages venus de partout, et convergeant vers le même lieu, pour un final qui rappelle celui de True romance.

On est en terrain connu, et si les protagonistes ne sont que des caricatures ambulantes, sans la moindre épaisseur, ils sont campés par des acteurs qu'on aime bien comme Liotta, Garcia (de plus en plus endormi) ou Piven excellent en junkie. Affleck a l'excellente idée de se faire descendre presque tout de suite (non, ce n'est pas un "spoiler").

Mise à prix déménage, pétarade, flingue, hurle, saigne, les couleurs sont trafiquées, le montage épileptique, le mixage assourdissant, mais c'est bien fichu, distrayant, et méchant. On reste néanmoins sur la sensation diffuse, que ce genre de polar commence à être légèrement daté. Après tout, Reservoir dogs date d'une bonne quinzaine d'années, maintenant…