Rien à ajouter à cette descente en flammes méritée, sinon que ça m'apprendra à ne pas croire Jarriq sur parole.

Notons le trend persistant d'une Angleterre post-apocalyptique et/ou transformée en dictature dans plusieurs films récents : Brand New World, V for Vendetta, 28 days later, Children of Men… C'est bien, mais je m'ennuie de Brazil et d'Orange mécanique. Amateur de dystopies, je réclame des cauchemars plus imaginatifs !

Après un Dog soldiers rigolo et gore à souhait, un vrai coup de maître comme The descent, on attendait Marshall au tournant, en espérant qu'il gravirait encore un échelon avec Doomsday. Eh bien non ! C'est une chose de subir des influences, de rendre des hommages et de faire des clins-d'oeil, et une autre d'oublier toute ambition personnelle, pour faire un patchwork, puisant dans des films anciens, et pour certains passablement désuets.

Doomsday commence comme New York 1997 (l'héroïne est même borgne !), continue comme Aliens (ses marines durs à cuire, ses gros flingues…), fait un détour par Mad Max (ah ! Ces cannibales punkoïdes coiffés en crête !!!), et pompe carrément Army of darkness, avec son château médiéval, et ses combats dans l'arène… C'est du grand n'importe quoi, tellement bordélique et décousu, qu'on s'ennuie ferme, malgré un enchaînement incessant de séquences d'action et de poursuites. Rhona Mitra est une héroïne un peu terne, McDowell et Hoskins éternels otages des nanars brittons, font leurs numéros fatigués, et font surtout pitié. Passons sur la fin, calquée quant à elle sur Apocalypse now, en total contresens avec le reste du récit.

Reste à oublier Doomsday, et à espérer que The descent n'était pas qu'un coup isolé, un heureux accident, dans la carrière du réalisateur. Attendons donc la suite… Légèrement inquiets, quand même !