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Voici les derniers messages de ce forum :

Ne serait-ce que pour le plaisir de voir Nakadai..


De vincentp, le 8 juin 2013 à 21:01
Note du film : 3/6

C'était donc le film qui nous était proposé cette après-midi, à l'occasion de la visite de Tatsuya Nakadai à la maison de la culture du Japon à Paris. L'acteur (âgé de 81 ans) était bien présent à cette séance, en compagnie de l'épouse du réalisateur Kihachi Okamoto. De l'émotion, bien sûr, sur scène et dans les gradins ou un public nombreux était présent.

L'âge d'or des assassins mélange aspects politiques (façon films italiens Elio Petri), policiers (Shock corridor). Bien joué, bien filmé mais… l'ensemble ne prend pas, en raison d'un scénario mal calibré, s'éparpillant dans trop de directions. Ce film n'est en particulier pas drôle, n'atteint pas sa cible. Nakadai est excellent, mais son potentiel comique ne me parait pas évident à l'écran. Nakadai à l'écran, c'est plutôt le monsieur tout-le-monde, avec les qualités que chacun aimerait avoir : esprit vif, allure fringante, etc…

Pas un grand film, simplement un événement autour de ce film.


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De Arca1943, le 21 avril 2012 à 17:08
Note du film : 5/6

Note ajustée 4,75

« Je ne peux que soutenir ce combat noble et juste », écrivait le regretté Jarriq dans son message ci-haut.

Eh bien ce noble combat, je viens de le remporter, et pour un prix modique encore, grâce à un sympathique boutiquier du "Chinatown" montréalais (quartier surtout constitué, en fait, de la portion piétonne de la rue La Gauchetière à l'ouest de St-Laurent et de quelques petites rues transversales).

Cette farce parodique déjantée de Kihachi Okamoto est en quelque sorte la réponse japonaise à Modesty Blaise ou Notre homme Flint, comédies d'espionnage avec épisodes psychédéliques.

Et pour ma collection Nakadai, constituée d'échantillons destinés à illustrer toute l'étendue pas croyable du registre couvert par le senseï, c'est vraiment un sacré fleuron ! Car le grand acteur nippon y trouve enfin l'occasion de déployer ses dons comiques, dans le rôle d'un nerd fini, timide enseignant de criminologie à l'université qui ne quitte jamais ses grosses lunettes rondes même sous la douche, roule dans une bagnole ultra-lente qui semble toujours sur le point de s'enrayer, et habite dans une espèce d'appartement-cagibi où il raconte ses journées à l'université (qu'on devine palpitantes…) au buste de sa maman décédée. En plus d'être affligé d'un pied d'athlète persistant.

Mais cette chrysalide va devenir papillon, car nous sommes dans une comédie d'espionnage des sixties ! Ayant survécu (par un vrai coup de pot à la Pierre Richard) à la tentative de meurtre d'une mystérieuse organisation criminelle baptisée Contrôle de la Population (organisation professant que le principal problème du Japon étant la surpopulation, il faut éliminer les Japonais inutiles), le voilà lancé à sa façon sur la trace des assassins, flanqué de son sidekick Otomo Bill (sic) et de la jeune et jolie Reiko Dan, de son état journaliste aux affaires criminelles. Et voilà qu'en cours de route, exit la myopie, la timidité, les vêtements étriqués et même le pied d'athlète : notre nerd devient un séduisant et dangereux homme d'action affrontant les pires dangers pour mettre les méchants – qui ont des ramifications néonazies, en plus ! – hors d'état de nuire.

Ce film est cinglé à plus d'un égard et s'ouvre d'ailleurs dans un asile d'aliénés parallèle, vu que le redoutable chef de Contrôle de la population se sert de malades mentaux comme exécuteurs de ses basses oeuvres ! Les méchants ont des dialogues qui passent continuellement de l'Allemand au Japonais et vice-versa. Le générique rigolo en dessins animés annonce la couleur bien qu'il soit en noir et blanc. Nakadai et son sidekick sont des clowns de première bourre, la jeune et jolie Reiko Dan est… ben, elle est jeune et jolie, quoi, et l'acteur qui joue le chef de Contrôle de la population a une superbe tronche d'illuminé homicide !

C'est parsemé de gags hilarants, de situations bizarres et de dialogues pince-sans-rire où les poncifs du film d'espionnage se font joyeusement étriller. Parfois un peu ébahi, je me suis amusé comme un petit fou. Et je propose L'Age des assassins comme titre de l'éventuel DVD francophone…


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