Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Avis


De vincentp, le 21 juin 2009 à 08:44
Note du film : 4/6

4,5/6 Un bon film d'anticipation, présentant effectivement de fortes ressemblances avec V pour Vendetta. Points forts de Les Fils de l'homme : les prises de vue. Il y a un style Cuaron, très à son aise pour suivre les déplacements physiques des personnages. Certaines séquences (notamment sur la fin) sont construites sous la forme de plans-séquences très élaborés. Les prises de vue dans le véhicule (l'opérateur effectue des micro-déplacements à 360° entre les différents occupants) confinent à l'exploit. Les décors urbains sont également très réalistes et impressionnants par moments. La réserve que l'on peut exprimer viendrait de la relative banalité des développements de cette histoire (on se croirait par moments dans un modeste "Bob Morane", type "les bulles de l'ombre jaune") : ce n'est pas un grand film mémorable, juste un divertissement intéressant pour ceux qui apprécient le genre abordé.


Répondre

De PM Jarriq, le 27 janvier 2007 à 09:33
Note du film : 2/6

Plutôt bien accueilli par la presse, ce film d'anticipation anglais est une déception majeure. Tiré d'une bonne idée de P.D. James (toutes les femmes de la terre sont devenues stériles), Les fils de l'homme entraîne dans une espèce de course-poursuite répétitive et lassante, où tout est déprimant, où les séquences d'action tombent comme des cheveux sur la soupe, au détriment des vrais thèmes du film, qui sont hâtivement survolés. L'étalonnage des couleurs, bleuâtre et gris, rend le tout monotone et terne. Que le fan de Julianne Moore n'espère pas se raccrocher à l'actrice : elle est tuée au bout de vingt minutes, sans autre forme de procès, et le reste du temps on se contente de la mine défaite et cafardeuse de Clive Owen, qu'on a vu en meilleure forme. Quant à Michael Caine, qui s'est transformé en clône sénile de John Lennon, disons qu'il s'est bien amusé, et qu'il n'a plus rien à prouver… Prétentieux dans sa forme, naïf dans son fond, Les fils de l'homme ne va pas plus loin que Soleil vert, Brazil ou 1984 – oeuvres bien plus anciennes – dans sa vision du futur, et laisse une sensation de désuètude et d'inutilité. Ce n'est pas mal fait, c'est juste redondant.


Répondre
Avis


De doa2, le 27 mai 2007 à 18:30
Note du film : 4/6

Voici un film qui déchaîne les passions. Mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Quoi de plus merveilleux que de voir de véritables passionnées du cinéma s'affrontant pour mettre en avant ou descendre un film. Mais je ne vais pas rentrer dans cette polémique car tout d'abord je ne suis qu'un humble amateur du cinéma qui est encore très loin du niveau exigé pour « affronter » des personnes tels que PM Jarriq et de toute façon je n'y vois aucun intérêt. Passons au film. La qualité qui m'a tout d'abord séduite sont que les énormes moyens financiers mis en place pour ce film sont là avant tout pour mettre en avant le scénario. Je pense que c'est une chose à souligner car de plus en plus de réalisateurs utilisent des artifices visuels en tout genre (effets spéciaux, explosions …) pour cacher la pauvreté de leur scénario et encore quand il en existe un. Je n'en peux plus de voir ces films qui sont en plus acclamés par le public et par la presse. Au secours, revenons à des films qui ont un sens et qui ne se basent pas seulement sur la notion de divertissement. Voilà, ça fait du bien. Pour en revenir au film, il faut ajouter que la mise en scène sans être révolutionnaire (loin de là) est efficace et permet de retranscrire le sentiment d'alerte que ressentent les différents personnages tout au long du film. Les acteurs quant à eux sont globalement convaincants. Je retiendrais tout particulièrement Michael Caine qui interprète son rôle divinement bien même avec « sa perruque mitée » (désolé je n'ai pas pu m'en empêcher). Bien sûr, le fils de l'homme n'est pas du même niveau que le soleil vert mais c'est un film intelligent qui nous pousse à nous interroger sur des questions beaucoup plus existentielles que la plupart des navets hollywoodiens du moment.


Répondre

De jipi, le 2 février 2007 à 11:56
Note du film : 5/6

Londres sert bien souvent de test apocalyptique, deux mille vingt sept sonne sur l'horloge d'une terre à feu et à sang. Emigrés illégaux, immeubles évacués manu militari explosions soudaines, bétails calcinés, convois caillassés sur fond de tubes des années soixante.

On se déplace sur une mer de boue et de bris de glaces. Le cochon des Floyd survole un sol jonché de détritus, certaines cheminées n'ont plus la force de cracher une pollution ravageant des visages creusés par la faim. Les voitures brigandées sur les routes sont des tombereaux.

L'homme évolue dans sa propre toile, une peinture vomissant une lente agonie économique et politique, un fascisme éclos sur un tas d'ordures s'acharnant sur un déchet humain titubant entre les terroristes et les extrémistes sur fond de guérilla urbaine.

Une rondeur absente depuis dix huit ans redonne vie à un concept uniquement présent sur des tags muraux. Un alphabet sur le tableau d'une classe dévastée dévoile l'empreinte du saint des saints devenue invisible.

L'enfant de la renaissance ne peut être que celui de tous ces hommes en uniformes environnées par les ruines fumantes de leur propre cerveau. Tous ces pères en puissance récupérés par la violence baisse un instant leurs machines à tuer devant le passage d'un immense espoir, certains s'agenouillent offrant les premiers remous d'une perception s'éloignant de balles tirées par n'importe qui sur n'importe quoi.

Les images sont dures, pénibles, les visages s'accrochant à quelques minutes supplémentaires de vies sont filmés par une caméra sur haut de colline ou à hauteur d'homme. Cette virtualité insoutenable devient une anticipation de plus en plus difficile à comprimer.

« Les fils de l'homme » sont une noirceur remarquable dénonçant un point grossissant se rapprochant dangereusement de nos existences, Il existe un art démentiel que personne ne désire côtoyer un enfer Dantesque potentiel que nos consciences bannissent, ce film courageux offre la partition d'un nombre égal à lui-même que Saint Jean connaît bien.

Cette déferlante n'est plus abusive elle est l'impact d'un avenir que nous ne pouvons plus ignorer, l'image n'est plus chargée c'est l'actualité des prochaines décennies si nous ne faisons rien.

Le Soleil vert dans les années soixante dix conduisait le spectateur à la fin de la projection dans les latrines pour y vomir l'avenir de ses enfants, les fils de l'homme est dix fois plus impressionnant, un signal d'alarme à la batterie presque épuisée.



Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0060 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter