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Mélodie en sous-sol


De Tamatoa, le 21 juin 2013 à 16:23
Note du film : 4/6

Si le petit microcosme souterrain du métro est formidablement bien rendu, en ces années 60 où l'homme n'était pas encore totalement éradiqué par la machine, force est de constater que le binôme Bourvil/Meurisse n'est pas des plus heureux. Et si la première partie du film décrit méticuleusement l'univers très restreint que Serge Gainsbourg a célébré avec Le poinçonneur des Lilas, la deuxième partie souffre de la différence d'approche que les deux acteurs ont sur le scénario. Paul Meurisse est un mondain, en toutes circonstances. Cambrioleur dans Le gitan (où lui seul sauve le film), flic dans Le Deuxième Souffle, valet de chambre zélé dans le majordome ou résistant de L'armée des ombres, il est toujours altier, condescendant et royal. Genre nous ne sommes pas du même milieu. Et face à Bourvil qui s'était déjà confronté à un de Funès qui se voulait mondain mais n'était que teigneux dans La grande vadrouille ou le corniaud, Paul Meurisse n'a pas le registre assez lourdaud nécessaire pour suivre Bourvil. Trop pince sans rire, il ne parvient pas à faire corps avec la fantaisie de l'histoire, pourtant fort bien enlevée par Alex Joffé. Ayant dirigé Bourvil à plusieurs reprises et dans l'inoubliable Fortunat, le réalisateur sait parfaitement emmener son acteur fétiche là où il veut précisément. Par contre, Paul Meurisse semble ne pas vouloir se laisser faire et semble constamment en porte à faux. Certes, loin d'être mauvais pour autant, il ne semble pas à sa place. Je pense que Lino Ventura eut été un meilleur choix.

Pourtant, on ne boude pas notre plaisir devant ce hold-up sorti de l'imagination d'un modeste poinçonneur, écrivain à ses heures. C'est assez prenant et sans violence aucune. C'est même assez bien vu et ça devrait donner des idées (si ça n'a pas été déjà fait) à pas mal de petits malfrats. Une pléiade de seconds rôles très en vogue à l'époque entoure les deux protagonistes principaux avec bonhomie et un côté très familial que le noir et blanc rend encore plus sympathique. Et puis l'atmosphère si particulière du métro dans ces années là est bien heureuse à retrouver. Elle est, de toute évidence, la troisième star du film. L'antre aux mille bifurcations, reconstruite aux studios d’Épinay (formidable travail de Jacques Paris), n'était pas encore envahie par les barbares et seule la longueur des trajets pouvait rebuter la classe ouvrière. C'est une excellente comédie très bien sentie qui souffre juste d'un déséquilibre dans le casting mais qui reste un bon moment à passer dans une époque bien révolue que l'on a plaisir à retrouver..


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De Toulouse, le 12 novembre 2008 à 21:34

Bonjour, ENFIN !!! La Grosse caisse est éditée en DVD (trouvé par hasard à la FNAC). Dommage que le tapage publicito-médiatique ne l'est pas annoncé, car ce film doit ravir tous les cinéphiles (surtout parisiens : métro, Seine, quartiers). Le noir et blanc révèle l'atmosphère passée, les nuances de contraste, et surtout l'intelligence de jeu d'acteurs dont la génération montante devrait s'inspirer. Bref, la Grosse Caisse reste un film mythique et intemporel. Question : dans le domaine du film policier ferroviaire, j'attends depuis des années la vente en DVD de "Compartiment tueurs" de Costa Gavras avec, entre autre, Michel Piccoli et Bernard Freysson. Quelqu'un aurait-il des informations sur une éventuelle future mise en DVD de ce film ? En vous remerciant.


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