Le sujet, il n'est pas compliqué : c'est un mélange de The collector de Wyler, avec Saw. Donc un film opportuniste, tentant de capitaliser sur la mode des films gore à ambiance "snuff movie" de ces dernières années, dans la lignée de Motel, auquel il ressemble également beaucoup. En tant que série B bien malsaine, Captivity tient la route, mais ce qui surprend et déroute, c'est de voir qu'il est signé de Joffé, jadis auteur prometteur de La déchirure et Mission. Le voir se contenter de scénarios d'aussi médiocre ambition, est un peu déprimant.

Le problème du film vient aussi de Elisha Cuthbert, l'insupportable fille de Jack Bauer dans 24 (qui faisait regretter à elle seule, que les terroristes ne soient pas plus performants), qui est ici omniprésente, mais toujours aussi tête à claques, en top model hurleuse à chien-chien. L'actrice confirme son manque de finesse, de profondeur, et l'épilogue de Captivity semble encore plus grotesque, par son interprétation.

Pour les amateurs de viscères passés au mixeur et avalés à l'aide d'un entonnoir, de visages liquéfiés à l'acide, de tortures diverses, soigneusement décrites, Captivity peut se révéler une expérience intéressante. Pour le spectateur plus lambda, c'est une série B de plus, et pas des meilleures.