J'avoue humblement n'avoir pas bien saisi le message du film : il serait naïf de vouloir aider les clandestins ? Même si on les regarde avec compassion, il ne faut pas se mêler de leurs affaires, car ce sont des voleurs et des menteurs ? Une fois que tu es né est bourré d'excellentes choses, d'instants d'émotion vraie, de visages marquants, mais la fin laisse perplexe. La vision humaniste du réalisateur se brouille, la conclusion est amère et confuse. J'espère que d'autres ont mieux compris que moi et pourront éclairer ma lanterne…

…avec une certaine fébrilité. Après la réussite des Cent pas et de Nos meilleures années, ce nouveau cru sera-t-il également un bon film? Je le souhaite de tout coeur. Il le faut. Mais le cinéma est un art inégal… Enfin, je me croise les doigts. La situation du cinéma italien reste fragile, en particulier au plan des exportations (au point que ça donne l'impression que les acheteurs étrangers ont lancé un boycott!). Pourtant, il commence à y avoir du beau linge, là-bas; et je ne parle plus seulement de Moretti. Il y a Mimmo Calopresti, Paolo Virzi, Emanuele Crialese… et encore quelques autres.

Je constate aussi qu'un nouveau tandem de scénaristes s'est constitué au cours des quinze dernières années : Sandro Petraglia et Stefano Rulli. Je les avais sous le nez sans m'en rendre compte : Domani accadra, Le Porteur de serviette, Les Enfants volés, La Trêve, La meglio gioventù sont quelques-uns des films scénarisés par Petraglia-Rulli. Le tandem stable de scénaristes a toujours été une figure typique du cinéma italien et je suis bien content d'en avoir un nouveau à vous présenter…