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Romantique, ensoleillé, mordant


De Impétueux, le 3 septembre 2014 à 22:07
Note du film : 3/6

Si les deux thèmes musicaux principaux de Carlo Rustichelli ne m'avaient de longue date appâté, je n'aurais jamais vu cette comédie assez convenue du surévalué Billy Wilder et je ne me serais sans doute pas plus mal porté. J'ai regardé cette assez longue comédie de plus de deux heures sans agacement mais sans agrément, trouvant là les mêmes allusions graveleuses et luronnes que dans Certains l'aiment chaud, où officie, d'ailleurs, en pitre identique, Jack Lemmon, qui est d'un niveau à peu près identique que notre détestable Jean Richard, grimacier, hystérique et ridicule. Décidément, à part l'admirable Boulevard du crépuscule, brillante exception à une suite de gaudrioles, le cinéma de Wilder ne vaut pas grand chose.

Le réalisateur avait sans doute de l'esprit et un certain sens du sarcasme mais, emprisonné par les codes bien pensants d'Outre atlantique, me semble s'être confiné dans un cinéma de clin d’œil où il paraît dire aux spectateurs un peu civilisés d'admirer en douce les énormités scabreuses énoncées à l'écran. (Je sais que j’exagère en écrivant cela : c’est pour lancer la polémique).

Avanti ! est beaucoup trop long mais offre, ici et là, quelques plaisirs, principalement dans la confrontation, le choc entre les vertueux et hypocrites États-Unis, puritains, efficaces et sérieux, où l'adultère est conçu comme une sorte de nécessité technique et la vieille Europe désinvolte, légèrement crasseuse et facilement corrompue, où les amants ont l'audace inouïe de se baigner nus dans le plus beau cadre du monde. On quitte Baltimore pluvieux, jaune et gris et on atterrit à Ischia, dans l'émerveillement magnifique du ciel et de la mer également bleus, on change de monde, de genre de vie et de manière d'être…

Comme dans Même heure, l'année prochaine, un couple passe chaque année un mois ensemble dans un bel hôtel de la baie de Naples sans jamais avoir parlé de son bonheur à quiconque de ses proches. Accident de voiture qui tue les deux amants. Leurs enfants, Wendell Armbruster junior (Jack Lemmon), riche homme d'affaires du Maryland et Pamela Pigott (Juliet Mills), manucure londonienne, vont faire connaissance en Italie et rejouer l'histoire amoureuse de leurs parents.

C'est tellement convenu et prévisible, tellement évident dès que la rencontre intervient qu'on bâille d'avance en attendant que ces braves gens se tombent dans les bras. Il y a, Dieu merci, quelques jolies scènes, comme celle de la reconnaissance des accidentés à la morgue de l'île, quelques notations spirituelles sur les différences de civilisation entre Vieux et Nouveau Mondes (À Baltimore, cette idylle romantique sera tenue pour laide et sordide), de très belles vues de ce coin béni de la planète et le pittoresque un peu facile des intervenants italiens (notamment l'excellent Carlucci (Clive Revill) directeur de l'hôtel).

Mais bon… La BO de Rustichelli est bien plus agréable quand on l'écoute sans le film…


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De droudrou, le 24 septembre 2006 à 18:26
Note du film : 4/6

Si ce n'est pas un des meilleurs films du tandem Wilder Lemon, pour le moins, c'est un film très sympa bien dans la lignée du metteur en scène et de "Kiss me stupid !". N'oublions pas la fin de ce film !…


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