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Très joli


De DelaNuit, le 4 septembre 2013 à 12:26
Note du film : 5/6

J'ai revu sur le petit écran ce film que j'avais apprécié à sa sortie. Bien sûr, une grande partie du charme des images et de l'atmosphère s'évapore avec le passage du grand au petit écran mais je le trouve toujours sympathique. Bien que l'histoire soit tirée d'un fait réel, Boorman traite le sujet comme une fable, dans la lignée de son film précédent Excalibur, où la nature était déjà omniprésente et teintée d'un mysticisme animiste. Le fantastique y côtoie ainsi le quotidien par les visions des indigènes en transe à travers le regard de leur animal totem, ou l'invocation des forces de la nature. C'est cette dimension légendaire et fantastique qui l'emporte à la fin du film, permettant un happy-end inattendu (et tout sauf réaliste) lorsque le chant des grenouilles appelées à la rescousse fait tomber la pluie qui détruit le barrage, à la stupéfaction du père ingénieur qui avait l'intention de le dynamiter.

Le monde de ces indigènes ainsi dépeint peut sembler bien naïf. Toutefois, la beauté de la forêt et des jolies indigènes aux seins nus y côtoie la mort violente dans l'ordre des choses de la nature, acceptée par tous.

Ce film a permis de modifier le regard du grand public sur les cultures dits primitives. Le spectateur découvrait alors que ces gens ne vivaient pas comme des bêtes mais avaient leurs propres coutumes, leur cosmogonie, leur approche de la vie, du courage, de la mort. Ainsi le rite chamanique de passage par lequel l'enfant devient un homme, l'incinération des morts, l'ajout de leurs cendres à celui des ancêtres dans une urne sacrée, puis leur mélange dans une mixture bue par le reste de la tribu afin que ceux qui sont morts continuent à faire partie des vivants…

Par un intéressant retournement, on découvrait que ces peuplades jusque là regardées avec mépris ou condescendance nous regardaient de même en nous considérant comme des "hommes-termites" se nourrissant de la forêt détruite un peu plus chaque jour et vivant dans un "monde mort" ayant perdu ses racines. Ainsi, ce n'est pas par caprice que le vieil indigène a enlevé l'enfant blond à sa famille. Mais lorsqu'il l'a vu, si beau, si souriant devant lui, "il n'a pas eu le coeur de le laisser repartir dans le monde mort"…

On peut bien sûr se contenter de s'amuser de ces images trop belles rappelant des publicités pour des gel-douches, ou railler le message écologiste sans se remettre en question…


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De vincentp, le 3 septembre 2013 à 22:05
Note du film : 4/6

Vu en famille lors de sa sortie en salles. Le point faible m'avait semblé l'interprétation de Charley Boorman. Des images me sont restées en tête : les indiens cachés à quelques mètres seulement des hommes blancs qui ne les voient pas.

Etrange carrière par ailleurs que celle de John Boorman. Je considère Delivrance comme sublissime, admire aussi Point blank, apprécie fortement Duel dans le pacifique, Excalibur et Le général. A côté de cela, il s'est un peu loupé (Zardoz) voire parfois complètement (Tout pour réussir) et ses derniers films n'ont même pas été distribués en France. Un parcours atypique, avec les œuvres mémorables curieusement en début de carrière.


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