Le documentaire animalier constitue un genre à part du documentaire. En France, il fait l'objet d'un certain mépris, aussi bien dans le monde des réalisateurs que celui de la presse. Un documentaire historique, biographique est largement plus salué intellectuellement et cinématographiquement qu'un documentaire animalier. Heureusement, il y eut ces dernières années quelques exceptions (Microcosmos notamment et le travail de Jacques Perrin par la suite) qui remettent un peu en cause la conception de ce genre de films. Toutefois la route est encore longue avant qu'on ne rattrape, par exemple, les anglo-saxons qui sont particulièrement friands de ce genre de produits. Comme par hasard aussi, le grand pays du documentaire (tout genre confondus cette fois, y compris les fameux "docu-fictions") n'est pas la France, mais bel et bien le Royaume Uni et derrière lui les pays anglo-saxons. Là encore, la route est longue pour que la France puisse se mettre à niveau !

Ce mépris est tout de même bien curieux car à regarder de près les bons documentaires animaliers, on ne peut qu'être impressionnés. Les images sont généralement formidables (et on oublie souvent de s'étonner de comment on a bien pu les prendre), on y apprend des choses et généralement aussi, c'est passionnant !

Cette série "les bébés animaux" repose sur un concept très simple et très efficace. Prendre un lieu précis (un écosystème dirait les savants) et y montrer la naissance, l'apprentissage de la vie, la survie de quelques animaux, généralement trois ou quatre. Une voix narrative très pédagogique explique les difficultés de cette survie en axant toujours celles-ci dans un l'axe de l'adaptation. Certes la survie est difficile mais les animaux ont les armes qu'il faut pour s'adapter à ce milieu.

La cible visée est ici clairement les enfants de 6-10 ans… Et ces documentaires de 52 minutes atteignent leurs cibles.