Après avoir vu Azur et Asmar, j'approuverai assez ce que dit AlHolg à ce sujet :

Fondé sur l'altérité, la solidarité et le partage, le scénario d'Azur et Asmar, sans laisser les parents indifférents, s'adresse en priorité aux enfants. Au-delà du conte moral, la réalisation surprend et charme par son raffinement visuel. Plus que le réalisme, le graphisme, riche, chatoyant mais volontairement simple, sert le symbolisme de cette aventure d'un exil et d'une quête sublimée. Le dépaysement provoqué par le film est profond, sensation régulièrement renforcée par les dialogues en arabe non traduits ou sous-titrés. Les plus jeunes se laisseront naturellement portés par le récit ; les moins réticents de leurs aînés retrouveront, eux, grâce ce voyage fantastique, certaines saveurs de leur enfance.

Néanmoins, si techniquement on peut tirer un coup de chapeau à la réalisation, à ces bons sentiments qui sont déployés pour nous donner également une leçon d'histoire quant à deux civilisations dont les degrés d'évolution n'étaient pas semblables, en termes de fraîcheur, j'avouerai nettement avoir préféré Kirikou et la Sorcière. La démonstration voulue par Azur et Asmar est par trop appuyée à mon goût. Bien sûr, les couples qui se forment à la fin du film sont idéalisés et rejoignent une réalité qui existe déjà sur le terrain. Etait-ce bien nécessaire ?

Il me semblerait qu'il manquerait quelque peu un message même si c'est à nous de le trouver au plus profond de nous même et en regardant autour de nous. Le mot "FIN" semblerait nous laisser sur notre faim. A l'issue de cette ronde que va-t'il se passer ? Du rêve il faudra revenir aux réalités… Et pour moi, avis tout personnel, c'est là que se situe la faiblesse du film dont l'action, ne l'oublions pas, se situe à la période des Croisades…