Laura est une jeune femme, étudiante en philosophie, vivant avec sa mère, sa sœur et son mari, tous étant des juifs très pratiquant. Perdue entre cette religion très présente, et les idées philosophiques, le combat entre ces deux "mondes des idées" prend la sexualité et le désir comme pierre d'achoppement. Laura prend prétexte de l'un comme de l'autre pour éviter d'avoir à assumer ses désirs et les appels de son corps.
Sur un sujet aussi vaste et théorique que ce rapport au désir, au corps, à la sexualité, la réalisatrice réussit à faire un film d'une grande sensibilité et d'une grande intelligence.
Elle mêle à la fois une narration très structurée, presque mathématique dans le parcours initiatique de Laura, dans les vis-à-vis qu'elle peut avoir (notamment avec sa sœur qui traverse une crise avec son mari, justement à cause de la sexualité réglementée par la religion). Mais en même temps la réalisatrice agrémente son film d'une multitude de saynètes que l'on sent terriblement authentiques, petites actions ou souvenirs d'enfance de la réalisatrice.
Heureusement, il y a Fanny Valette qui est sans nulle doute la grande force du film. Outre son charme et sa beauté, elle réussit à construire un personnage d'une grande sensibilité qui s'exprime et évolue que sur des non-dits. Incroyablement expressive et toujours juste, elle constitue la révélation de ce film.
C'est un film magnifique et Fanny Valette est un vrai bonheur dans ce film. Allez visiter: http://perso.wanadoo.fr/Fanny.Valette on apprend plein de choses sur elle.
L'auteur joue de manière astucieuse avec un sujet plutôt difficile et porté à polémiques. Il aborde avec subtilité divers problèmes de plusieurs générations au sein d'un contexte parfois difficile (tradition et religion)…
J'ai beaucoup apprecié ce film malgrés certaines scènes trop lourdes.
Elsa Zylberstein est magnifique, Fanny Valette est promis à un bel avenir, je le conseil vivement et ce film sera dans ma collection de DVD (si DVD il y a).
Tom
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c'est Sarcelles qui a accueilli dans les années 60 une grande communauté juive d'Afrique du Nord. C'est dans ce petit univers là que 
décide de planter le cadre et en partie le sujet de son film.
sort littéralement de son personnage de femme soumise et religieuse pour retrouver une sorte d'arrogance, de franchise et de rudesse qui semble plus être du ressort de la comédienne que du personnage. Toutes ces scènes d'improvisation (comme souvent) créé un paradoxe, celui de passer pour plus artificielles que les scènes de pure fiction !
qui est sans nulle doute la grande force du film. Outre son charme et sa beauté, elle réussit à construire un personnage d'une grande sensibilité qui s'exprime et évolue que sur des non-dits. Incroyablement expressive et toujours juste, elle constitue la révélation de ce film.