Ce grand guignol au fil du rasoir ou à la manière des chimpanzés tout peut déraper en une fraction de seconde n'est pas déplaisant si l'on accepte le concept évolutif auquel le cinéma doit faire face.
Les images sont délirantes, stéréotypées, parfois drôles. Ce quart monde sans directives transpire dans un contexte primitif.
Il est impératif de garder sa lucidité devant toutes ces extravagances, amusons-nous de ce troupeau au cérébral désarticulé évoluant dans un sous monde élémentaire à la frontière du ridicule.
L'homme descend bien du singe, il le prouve ici par une foire du geste vociférant entre males afin de s'approprier les femelles en chaleurs.
Cette jeunesse entartrée n'obéit qu'a une seule règle, la défonce sanglante, un petit clin d'œil malsain à Scream qui déjà donnait naissance à de nouvelles règles de vie à des adolescents refusant une ligne de conduite exemplaire ne rapportant pratiquement plus de lauriers.
Sheitan est l'état des lieux d'un esprit collectif misérabiliste en pleine déconfiture. Depuis La haine premier signal d'alarme, la régression s'est encore accentuée. C'est la décomposition de l'intellect par le bas.
La bête dévore l'homme est en fait un concept de survie instinctive privé de raison, la parole s'estompe et devient de plus en plus inaudible. Le fond n'est plus loin.
salut a tous j ai pas trouver sheitan que c etait un film d horreur mais franchement j ai rien compris a l histoire. si tu peux m eclaircir un peu j en serais ravi. voila c est tout pour ce soir. merci
Je suis tombé là-dessus l'autre soir, en zappant sur Canal + (ce qui m'a confirmé que je ne devrais regarder cette chaîne que pour les matches de mon glorieux Olympique de Marseille – d'ailleurs, c'est juré : si Canal + perd les droits du foot, je me désabonne illico).
Je suis donc tombé là-dessus et j'ai eu la curieuse impression qu'on avait confié des moyens de professionnel à un cinéaste amateur débutant ; non seulement la boursoufflure de l'anecdote est atterrante de niaiserie, mais la façon de filmer multiplie à l'envi tous les tics, les trucs, le toc que l'on peut craindre lorsqu'une équipe de branleurs incapables croit devoir jouer à faire du cinéma en se prenant au sérieux.Car c'est bien ça le pire : je ne suis pas un ennemi de principe de la parodie de ce genre du film d'horreur qui m'est très cher : j'ai beaucoup apprécié le caractère grotesque et démesurément ridicule de Du sang pour Dracula de Paul Morrissey (j'aime beaucoup moins Chair pour Frankenstein du même) : mais enfin là, on nage en plein délire goguenard, dans une outrance volontaire, où l'on rajoute, louche après louche des litres de sang et de membres découpés….
Mais tout juste si Sheitan ne prétendait pas nous faire croire que l'affaire est sérieuse et que, tapie au fond de nos campagnes…
« Mais franchement j'ai rien compris à l'histoire. »
Que le Bon Dieu t'en récompense, Coy, car il n'y avait rien à comprendre.
Ailleurs excellent comédien – ainsi dans Sur mes lèvres – Vincent Cassel cabotine ici outrancièrement. Je suis pourtant capable de prendre le cabotinage lorsqu'il est inspiré (comme dans Ocean's Twelve, par exemple, où Cassel s'amuse visiblement !). Mais trop, c'est trop. Peut-être avait-il trop bien compris qu'il était le seul point d'intérêt de cette daube granguignolesque ?
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