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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 15:01
Note du film : 5/6

Max (Sean Gulette) est une perle rare, enfermé, sédentarisé au maximum son but est de découvrir par l'intermédiaire de PI la spirale d'or. L'équation unique sur laquelle l'univers se meut.

Passionné par les fluctuations boursières le résultat de ses recherches déclenche un intérêt malhonnête de la part des professionnels de ces métiers.

Une souche religieuse rabbinique extrémiste complète la panoplie des traqueurs s'acharnant sur ce petit génie souffrant intérieurement d'autodestruction occasionné par une mise à l'épreuve infernale imposée à son cerveau.

Tout en continuant sa quête Max est traqué impitoyablement. par le profit et la démesure

Pi est un « low budget » efficace, privé de moyens Darren Aronofsky supprime la couleur, bouge sa caméra, crée des flous impressionnants.

Ce noir et blanc tout en étant déprimant est mystique, il est dépourvu d'une couleur intermédiaire le gris qui symboliquement représente l'absence de Dieu qui ne peut se dévoiler en cette fin de siècle ou l'arrivisme boursier et le fanatisme religieux prennent le pouvoir sur la recherche pure.

Dans ses conditions le créateur se replie sur lui-même en rendant l'étude de son nom extrêmement difficile. Pourtant le résultat est la dans ces décimales sans fin. Quand l'homme sera meilleur, le mécanisme se dévoilera.

Max est enthousiaste, il cherche, il est missionné pour cela, conscient des risques de folies possibles, il s'enfonce dans ce néant que représente l'océan d'une seule découverte. Ces assaillants le traquent tout en le laissant s'épuiser intellectuellement. Sans réactions cet esprit de plus en plus diminué n'a plus d'identité.

Pi est le chemin initiatique d'un halluciné qui désire coûte que coûte percer le secret de l'univers, un sombre voyage en solitaire hors du temps.

Ce nombre irrationnel, mathématiquement sans naissance et sans parents se dévoile par à coup. L'intellect d'un homme trituré par la rage de découvrir prisonnier des griffes de l'indifférence lutte avec acharnement.

La loi du mystère reprend ses droits, Max en danger fait machine arrière. Il découvre soudainement que le monde existe.

Il s'éveille dans la tapisserie de la normalisation et abandonne au courant sa passion destructrice.


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De Patrice Dargenton, le 5 avril 2002 à 16:22

Dans le plus pur style Lynchien sombre et fantastique tel EraserHead, ce film traite (à confirmer !) comme un vidéo-clip réussi du rapport de force entre science et religion et de ses conséquences fantasmagoriques et pathologiques sur un génie qui cherche des trames de cohérence là où les autres ne voient que des successions irrationnelles de chiffres sans signification sous-jacente.Patrice Dargenton (Mon site)


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