Un divertissement éblouissant ultra-réussi dans toutes ses composantes qui avait échappé jusqu'ici à ma sagacité. Totalement impardonnable dans la mesure ou Jacques Tourneur est, comme nous le rappelle Wikipédia, un réalisateur français, né à Paris 12e, le 12 novembre 1904 et mort à Bergerac (Dordogne) le 19 décembre 1977, avec une petite partie de sa carrière située en France, et la part majeure à Hollywood. Tourneur transcende les règles et les codes du film d'aventures hollywoodien pour produire un mix étrange (d'esprit français ?) situé à cheval entre drame romantique poignant et comédie endiablée -à l'image du final admirable-. Meurtres, trahisons cohabitent avec acrobaties aériennes et carnaval. Le spectateur rit et s'émeut à quelques secondes d'intervalle, happé par la créativité et l'inventivité des contributeurs de La flèche et le flambeau (1950).
Un petit cabot haut perché aboie à tout va, tout excité par les scènes de capes et d'épée qui se déroulent de façon frénétique à ses pieds. Le faux ours cohabite avec le vrai ours. La mise en scène de Jacques Tourneur est tout simplement admirable : le bon plan au bon moment, et ceci pendant quatre-vingt cinq minutes. Les décors de Les aventures de Robin des bois (1938) qui auraient été réemployés douze ans plus tard constituent un écrin mettant en valeur le récit. La musique, notamment de Max Steiner, est extrêmement bien employée pour porter celui-ci. Des thèmes tournant autour de la liberté et de la résistance à l'oppression sont creusés à la perfection. Burt Lancaster n'écrase pas les autres acteurs. Tourneur met en valeur Virginia Mayo, Robert Douglas, Nick Cravat et Frank Allenby intégrés au sein de ce que l'on appellerait aujourd'hui une "oeuvre chorale".
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