4,5. La pègre est réalisé en 2004 par le vétéran Im Kwon-taek (il a alors 68 ans et cent long-métrages à son actif, ayant commencé sa carrière de cinéaste en 1962). Le film raconte l'évolution de la société sud-coréenne de 1967 à 1972, pour l'essentiel sous la dictature de l'autoproclamé président Park, vu par les yeux d'un bandit au grand-coeur, impliqué dans des affaires mafieuses. Le contexte historique est reconstitué de façon crédible. En 2004, le cinéma coréen est en profond renouvellement, avec des films tels que Old Boy (2003) et un style chargé en arabesques de fond et de forme.
Im Kwon-taek filme inversement La pègre avec une écriture cinématographique telle qu'elle pouvait exister dans les années 1980, sans fioritures, qualifiée peut-être à tort de "classique". Certaines images renvoient néanmoins à des canons esthétiques plus années 2000 (notamment les intérieurs des habitations et leur éclairage). Le cinéaste utilise un style sec, rapide, épuré, quasi-clinique (exemple, la fin du récit), presque à la Robert Bresson. Très surprenant, mais pas complètement convaincant. La presse française est divisée (https://www.allocine.fr/film/fichefilm-5(..)).
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