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De tamatoa, le 23 juin 2012 à 20:02
Note du film : 4/6

Ce film est une vague. Une de ces vagues comme on en trouve souvent pas très loin de chez moi, à Teahupoo, et jamais à Lacanau Océan, oû quelques rigolos viennent faire ce qu'ils appellent "du Surf"…Mais laissons celà qui n'est pas le sujet. Ce film est une vague.

Et il y a un surfeur sur cette vague. Un champion, un maitre. Le boss, le manitou du cinoche Américain . Il se nomme Robert de Niro. Et ce qui différencie Robert de Niro de tous les autres acteurs Etanusiens, c'est que si il avait joué une des cheminées du Titanic, malgré tous les efforts de Caméron, le bâteau aurait refusé de couler. Le fan, c'est De Niro. Tout est dit. Telle la vague à venir, il ballade d'abord son calme de statue de commandeur (pas très clair) dans un film quelque peu prévisible et sans grandes surprises. Mais comme c'est De Niro, on sent que ça bouillonne à l'intérieur…Et ca va enfler, tout ça. Ca va prendre des proportions. Des proportions à la De Niro. En face d'un Wesley Snipes aussi habité qu'une moule à marée basse à Andernos les bains, les velléités grondent dans le coeur de cet Affranchi. Et cette incursion dans le monde du base-ball, avec ses magouilles nauséabondes, son fric, et ses fans atrabilaires vont faire que ce chomeur, divorcé, à jamais incompris, va ressentir en lui les premières réfractions qui forment la houle. Et la musique de Hans Zimmer, battante comme la pluie, va accompagner les états d'âme de ce looser respirant la torture morale comme d'autres suinte la reussite. Et nous nous surprendrons à comprendre, à valider la déprime de ce père fatigué, qui va sombrer dans la révolte la plus suicidaire. Autant dire qu'il va gagner..Immense Robert de Niro qui n'est qu'une plainte, une blessure de la vie. Car tel le nageur que peignait Robert le Vigan dans Quai des brumes, le surfeur de génie va se noyer..

En parallèle, et entre deux vagues de ''Hola" Tony Scott nous sert des mouvements de foule dans des stadiums Américains qui feraient rougir notre stade de France. Il fait habilement, malgré quelques longueurs, gronder la colère dans le coeur de nos deux héros. Oui, tout celà sent l'océan humain et ça va tanguer. Et comme dans toute folie qui se respecte, arrive un moment oû notre fan de De Niro va laisser son immense rouleau de colère se déverser dans son impasse en forme de stade ultime. Scène apocalyptique sous la fameuse pluie battante, oû même tombant criblé de balles comme une déferlante sur la plage, Robert de Niro reste le plus grand…

Je dénoncais quelques longueurs pouvant (peut-être) nuire au film. Mais sans celles-là, j'ai vu une oeuvre formidablement construite. Le seul regret est qu'on est choisi un Wesley Snipes bien trop indolent, atone, auprès de cette montagne de talent qu'est Robert de Niro. Snipes c'est le Passager 57, Drop Zone, U.S. Marshals ! Il n'est pas fait pour subir. Il n'est pas à sa place.

Dommage. On passe, à cause de ça, à côté d'une vague bien plus haute, bien plus belle encore..


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De Zedman, le 16 février 2006 à 15:27

trop sous-estime dommage.


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