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Ne dure qu'un moment...


De Impétueux, le 13 juillet 2013 à 19:20
Note du film : 4/6

Étrange femme que Nelly Kaplan, surtout connue pour La fiancée du pirateBernadette Lafont trouvait un rôle à la mesure de sa merveilleuse déraison… Étrange femme que cette Juive russe née à Buenos-Aires, devenue française par amour de la poésie, et qui fut l'amie d'André Breton, d'Abel Gance, d'André Pieyre de Mandiargues et écrivit des romans érotiques sous le pseudonyme de Belen

Féminisme et érotisme, goût de torturer ou plutôt de tordre les mythes… Sûrement passionnante à approcher, moins heureuse réalisatrice de films un peu trop légers et équilibristes ; comme le pendant féminin de Michel Deville en moins talentueux ; en tout cas un cinéma dont on ne parle plus beaucoup, un cinéma du 6ème arrondissement à destination de ce qui restait de Saint Germain des Prés.

J'ai l'air de critiquer désagréablement alors que j'ai plutôt passé un bon moment, en gommant avec beaucoup d'indulgence les lenteurs, les répétitions, les balourdises de Plaisir d'amour ; et, parallèlement, en appréciant comme il se doit Françoise Fabian, Dominique Blanc (que je n'avais jamais vue aussi séduisante) et une inconnue (qui l'est restée), Cécile Sanz de Alba

Donc Guillaume de Burlador (Pierre Arditi) descendant direct de Dom Juan (le Burlador de Séville) et fort vain de cette parenté est conduit à accepter un emploi de précepteur pour une adolescente à peine pubère dans une île exotique. Lorsqu'il arrive aux Orchidées sauvages (c'est le nom de la propriété), il est reçu par trois femmes ravissantes, Do (Fabian), sa fille Clo (Blanc) et sa petite-fille Jo (Sanz de Alba) ; son élève présumée, Flo (sœur de Jo), a été retenue en Europe par des complications survenues à la suite du comportement de son oncle, évêque et frère de Do. Burlador s'installe.

Il devient assez rapidement l'amant des trois femmes, mais commence à développer une psychose à l'égard de l'absente, devenant peu à peu obsédé par elle et commençant à nourrir vis-à-vis de ses hôtesses une paranoïa qui lui fait perdre peu à peu la raison. En fait il ne se rend pas compte que les trois mantes religieuses l'ont attiré dans leur toile, parce que, à chaque saison, elles attirent un homme viril et séduisant pour en faire leur miel (inutile de me rappeler que les mantes religieuses ne sont pas des abeilles : je suis au courant ; mais l'image me plaît).

C'est donc là un conte philosophique à prétention gentiment anarchiste et sensuelle. Malheureusement ce qui se veut érotique n'est souvent qu'égrillard et n'évite pas toujours la vulgarité et les facilités. Restent quelques scènes bien troussées et la beauté des trois vipères. C'est déjà ça.


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