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Voici les derniers messages de ce forum :

Qu'en est-il?

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De verdun, le 10 mai 2019 à 15:09
Note du film : 5/6

Excellent polar français de 1987, alors que le genre s'appauvrissait dangereusement durant cette décennie 80. Mon précédent message concernant Flics de choc en est illustration.

Ce film n'est pas disponible en dvd alors que c'est non seulement un très bon thriller mais aussi l'un des rôles les plus étonnants du regretté Marielle. Dans ce rôle de flic traumatisé par le décès de sa fille et la folie de sa femme, très proche de ce que Serraut jouait à ce moment là, il est impérial. En face de lui, en salopard de première, Jean-Pierre Bisson lui donne la réplique avec talent.

Le rythme est concis (1h25), les dialogues brillants et l'atmosphère glauque. On n'est pas dans Seven mais pas loin… La mise en scène de Laurent Heynemann a beaucoup plus de style que dans Il faut tuer Birgitt Haas. La musique jazzy accompagne les images avec talent.

C'est donc à mes yeux une réussite égale à On ne meurt que deux fois, autre adaptation de Robin Cook.

Alors pourquoi n'est-il pas édité en DVD/Blu-Ray ?


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De Nadine Mouk, le 8 juin 2017 à 08:21
Note du film : 4/6

Un Marielle magistral déambule de ses jambes immenses dans une de ces villes du nord comme on les décrit avec les qualificatifs les plus péjoratifs qui soient. De celles que l'on imagine avec amertume et désolation. Il est seul dans les rues, seul dans cette vie qui l'a trahie. Seul dans son chagrin qu'il cache sous une détermination aigre. Un film lourd, pesant, entre désespoir et tourment, volonté farouche et larmes rentrées… L'intrigue policière n'est qu'un prétexte pour donner à Marielle l'occasion de nous montrer qu'il peut faire autre chose que dans la faribole. Il a beaucoup (trop ?) donné dans le genre. Ici, il est grand. Très grand. Aux sens propre comme figuré. L'intériorité qu'il affiche me fait penser, par instant, à celle qu'il apposait dans Uranus. Le réalisateur Laurent Heynemann semble ne lui donner que peu d'indications. Il déambule dans son accablement comme un poisson dans l'eau. Certes, il manque d'oxygène. Sa voix off présente tout le long du film nous le prouve. Il ne peut plus respirer cette vie mais il s'acharne. La mort d'un enfant, ça n'arrive qu'aux autres. Les crimes sanguinaires, c'est pour lui. Infernal mélange de sentiments. Le deuil mais la justice à tout prix. Et c'est cher …

Le film nous entraîne dans une ronde pandémoniaque, dans des décors vastes et vides comme l'âme de ce commissaire désemparé. Mais l'horreur n'a pas besoin d'artifices. Les corps découpés, bouillis, avant que d'être enfermés dans des sacs poubelles, c'est le quotidien de Fred. Terrible déviation de son deuil. Mais il ne lâche rien. Ni L'assassin, ni le souvenir de sa petite fille morte. Le film ne se limite pas à être un simple film policier avec son suspense. Il retrace la lutte très âpre d'un homme pour qui le métier qu'il pratique est un sacerdoce des plus dignes contre le chagrin dévorant qui le détruit doucement. Jean-Pierre Bisson, machiavélique , jouera à cache-cache avec lui alors que le très jeune François Berléand tentera vainement de temporiser l'inéluctable. Un film sombre et douloureux, accablant . Dont la fin ne nous délivre de rien …


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