Excellent film dit d'horreur mais qui est avant tout une réflexion sur l'homme. Vision pessimiste (?) du genre humain autodestructeur de sa propre espèce. On en sort mal a l'aise car la réflexion et l'analyse succèdent à la vision du film. Scénario bien ficelé et rythme trépidant (à la danny boyle)les scènes gore sont réellement anxiogènes.
Non, Droudrou. Content, on l'est plutôt parce qu'il est rare de voir un film d'horreur qui parvienne à traiter de notre époque et de ses hantises, sans jamais cesser d'être distrayant, et qui arrive à ses fins sans placer son "message" en avant. 28 weeks later donne à réfléchir, à la sortie de la projection. C'est déjà un grand sujet de contentement, je trouve.
Les films de zombies se portent bien, et cette fausse "sequel" en est la preuve. 28 weeks later démarre sur les chapeaux de roues, en pleine action, sans aucun préambule, et après une courte accalmie, se mue en frénésie sanglante, hystérique, accentuée par un filmage très reportage, tellement chaotique, qu'il en rend d'ailleurs certains moments un peu confus.
Tout est dans le mouvement, la fuite, mais le film est hanté par une obsession de fin du monde, ici par virus, qui laisse un véritable malaise. La race humaine tout entière est en danger, et ce n'est pas le fait d'un savant fou, d'un pollueur, d'un Godzilla quelconque ou même d'une guerre. C'est un virus qui finit de métamorphoser l'homme en ce qu'il a peut-être toujours été : un prédateur sauvage, à la voracité sans limite, qui finit par s'autodétruire. Quelques scènes d'action, comme les infectés hachés menu à la pale d'hélico, sont inédites et frappantes, et le film laisse épuisé, mal à l'aise, mais content. Détail amusant : les vedettes Carlyle et McCormack ne sont pas mieux servis que le reste du casting. Défigurés, sanguinolents, baveux, ils sont excellents !
Page générée en 0.0022 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter