Merci Ndeye pour tes chaleureux paroles et je suis entièrement d'accord avec toi. C'est tellement dommage qu'on ne trouve que rarement des films qui valent la peine d'etre vus, de haute gamme fotographiquement, scenario captant et important, casting à la hauteur de tout filme provenant des usines à renommée internationale… mème s'il s'agit que des "locaux" et "inconnu"s. Quelle politique celle des producteurs de DVD pour un marché d'amateurs de vrai cinema? Selon disponibilité, je suis intéressée à tout oeuvre de M.SeneAbsa

Je n'avais jamais entendu parlé de Moussa Sene Absa, mais à présent, je tiens très fort à ce qu'on en parle. Ce Madame Brouette, coproduction Sénagalo-française montre à quel point ce cinéaste africain peut être inventif et créatif. Ce film tient d'abord à son actrice principale : Rokhaya Niang dans le rôle de Mati, dites «Madame Brouette», elle avait d'ailleurs gagné, pour ce rôle, le prix spécial du jury en 2003 au festval du film de Paris. Dans ce film elle incarne avec grâce, sensiblité, et toute la majesté de son port altier, le combat pour la liberté des femmes africaines dont on dit de plus en plus fréquemment qu'elles sont l'espoir de leur continent. Le scénario oscille entre comédie et drame réaliste. Les couleurs chatoyantes des bus, des taxis, et de la brouette de Mati tournent dans les rues de Dakar. Le drame éclate dans le prologue. la vie de Mati se déploie sous nos yeux en flash back, fait de victoires gagnées sur la fatalité. La fin, mi pessimiste, mi optimiste laisse ouverte une porte à l'espoir. La jeune Ndeye Seneba Seck qui joue la fille de Mati déploie un beau talent qu'on lui souhaite de continuer à cultiver dans le futur. J'ai aimé la fragilité enfantine et émouvante qu'elle fait passer dans «La perdrix», chanson qui est une manière de résumé du film. Moussa Sene Absa a fait un film digne de figurer dans la DVDthèque de tout cinéphile curieux.