Juliane Koepcke fut en 1971 l'unique survivante parmi 92 passagers d'un accident d'avion au Pérou, sauvée après une marche solitaire et forcée de dix jours dans la jungle, blessée et semi-inconsciente. Biologiste de formation, acclimatée car habitant sur place, elle savait se diriger sans points de repère au sein de la jungle amazonienne. En 1998, pour le compte de la télévision allemande, Werner Herzog et une petite équipe (son compère Peter Zeitlinger pour les images,…) se rend sur les lieux de la catastrophe en pleine jungle en compagnie de Juliane Koepcke et accomplit à nouveau le périple menant vers la délivrance.
Herzog scénarise son récit, brode un peu (les mannequins dans la vitrine, par exemple) à son habitude, introduit des éléments méditatifs et lyriques (c'est aussi sa marque de fabrique). Subjectivement, j'ai trouvé ce documentaire extrêmement réussi (avec cinq dernières minutes exceptionnellement bien faites). Le cinéaste allemand sait raconter une histoire et tenir un public en haleine : les 64 minutes passent à toute vitesse, d'une forte densité d'idées et d'émotions. Le montage, les images et les aspects sonores de Wing of hope sont parfaits. La gestion du temps et l'espace également. Il y a là matière à réflexion sur la nature et la culture, la vie et la mort, le destin…
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