Eastwood a parfois tendance à ne bien traiter que ce qui l'intéresse vraiment, dans ses films. Ainsi dans Les pleins pouvoirs, tout ce qui concerne sa fille (Laura Linney, toute jeune) et son propre personnage, est-il bien développé, alors que le reste est expédié sans autre forme de procès. Si la première moitié est palpitante, la seconde, après l'attentat au café Alonzo, devient rocambolesque, puérile, frisant souvent le ridicule. Le président des U.S.A. est présenté comme une sorte de mafioso vicelard, qui ne semble entouré que de deux gardes du corps incompétents, et d'une conseillère (consiglieri ?) à demi folle. Et que dire de la scène où Eastwood déguisé en chauffeur, parvient à convaincre le vieux E.G. Marshall de son innocence, en cinq minutes ? C'est de la pure BD, totalement invraisemblable, et le film en perd toute rigueur, tout intérêt.
Excellent, quoique parfois trop grimaçant, en vieux gentleman cambrioleur, Eastwood s'est bien entouré, offrant un bon rôle de flic vieux garçon à Ed Harris, laissant Judy Davis jouer les névrosées comme elle seule sait le faire, et le futur président Palmer (Dennis Haysbert de 24), camper un bodyguard sans scrupule.
Les pleins pouvoirs est décevant parce qu'il démarrait bien, mais le scénario est trop bâclé, le ton oscille entre l'ultra-sérieux et le pastiche, pour finalement n'aboutir à pas grand-chose.
(On reconnaît Penny Johnson en fliquette, qui se fera connaître elle aussi par la série 24, en jouant la femme du président. Elle ne croise pas son futur conjoint dans Les pleins pouvoirs).
Je n'ai pas lu le roman de David Balducci et ne puis donc l'évoquer. J'ai, de toute façon, pour habitude de ne pas comparer roman et film dans la mesure où il s'agit d'arts aux techniques bien trop différentes : l'un sur le pouvoir des mots ; l'autre sur celui des images (voilà un point de vue éminemment original !!!).
En ce qui concerne Un monde parfait, rendez-vous, si tu le souhaites, droudrou, sur le Forum de ce film pour compléter un échange commencé… jadis.
Quant à sepia, mes yeux s'embuent…
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a parfois tendance à ne bien traiter que ce qui l'intéresse vraiment, dans ses films. Ainsi dans 
tout ce qui concerne sa fille (
toute jeune) et son propre personnage, est-il bien développé, alors que le reste est expédié sans autre forme de procès. Si la première moitié est palpitante, la seconde, après l'attentat au café Alonzo, devient rocambolesque, puérile, frisant souvent le ridicule. Le président des U.S.A. est présenté comme une sorte de mafioso vicelard, qui ne semble entouré que de deux gardes du corps incompétents, et d'une conseillère (consiglieri ?) à demi folle. Et que dire de la scène où 
de son innocence, en cinq minutes ? C'est de la pure BD, totalement invraisemblable, et le film en perd toute rigueur, tout intérêt.
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