Cecilia (Blanca Marsillach), une jeune fille de 20 ans, kidnappe le docteur Domenici (Brett Halsey) qu'elle tient responsable de la mort de l'homme qu'elle aimait.

Dans les années 1980, le cinéma italien est, à quelques exceptions près, en nette perte de vitesse. Les films de genre n'échappent pas à cette baisse de qualité. Le miel du diable, sorti en 1988 dans les salles françaises sous le titre Plaisirs pervers, est symptomatique de cette mauvaise passe. La belle édition proposée récemment par "Artus Films" ne suffit pas à réévaluer le film à la hausse.

Fulci délaisse le gore qui a fait sa gloire pour l'érotisme mais le résultat n'est pas très convaincant. Le scénario, est très mince malgré une bonne idée de départ consistant à inverser le schéma de L'obsédé: c'est ici la femme qui séquestre l'homme. L'ambiance évoque les téléfilms érotiques de Joe D'Amato que M6 diffusait il y a une vingtaine d'années. Quelques scènes laissent perplexes, notamment la façon dont un saxophoniste se sert de son instrument. Et l'interprétation est assez médiocre dans l'ensemble, à l'exception de la belle prestance du vétéran Brett Halsey.

Certains fans du cinéaste apprécieront un sens du malaise, l'ambiance perverse et la cruauté typiques de Fulci mais l'ensemble reste anecdotique comparé à ses réussites de la décennie précédente telles que Le venin de la peur ou La longue nuit de l'exorcisme.