Un film effectivement déconcertant à la première vision à cause d'un scénario qui va toujours où on ne l'attend pas et semble éviter tout le côté spectaculaire que l'on aime dans le western: duels, fusillades, etc…

Cependant, L'aventurier du Rio Grande mérite le détour à cause d'une superbe photo, d'une réalisation assez moderne dans l'usage des gros plans et d'une mélancolie tenace. L'histoire d'amour inaboutie entre les deux protagonistes reste durablement en mémoire.

Et surtout c'est l'une des plus belles prestations de Robert Mitchum dans un rôle de pistolero marginal qui lui va magnifiquement. Il me semble avoir lu quelque part que c'était son rôle préféré avec La nuit du chasseur évidemment. En tous cas il est ici particulièrement juste et authentique.

L'un des films fétiches de la regrettée émission La dernière séance.

On peut remercier arte d'avoir rediffusé cette oeuvre atypique-en mai dernier- alors que les autres chaînes ont baissé pavillon depuis belle lurette.

Revu en blu-ray. C'est un très beau film sur le chaos, l'incertitude, la marginalité, déroulé dans le cadre de la frontière mexicaine. Atypique, bavard, avec peu d'actions, centré sur la psychologie de ses personnages, désenchanté, L'aventurier du Rio Grande est difficile d'accès et déroutant. J'étais passé à côté de ses qualités, lors de sa découverte il y a une dizaine d'années. The Wonderful Country est logiquement le témoin de la mutation qui s'opère en 1959 avec l'apparition d'un langage cinématographique américain plus moderne (Kazan, N. Ray), et éloigné des conventions des années 1950. Voilà au moins un Parrish à voir (absolument)…