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Réussite à réserver aux cinéphiles aguerris


De verdun, le 29 mars 2023 à 23:40
Note du film : 5/6

Sorti en 1968, Petulia est l'une des plus belles réussites de Richard Lester.

Le cinéaste a emmené aux Etats-Unis ses collaborateurs anglais préférés et il a eu raison car tous les éléments sont d'un haut niveau, notamment la photo de Nicolas Roeg, la musique de John Barry et l'interprétation du duo anglo-étatsunien Julie Christie-George C. Scott. La mise en scène sophistiquée de Lester trouve le ton juste, entre burlesque et drame. Et puisque l'action se déroule dans le San Francisco de 1968, le film baigne donc dans la douce atmosphère du "flower power".

Néanmoins, Petulia n'est pas d'un abord facile.

L'histoire est pourtant simple. Archie Bolen (Scott), médecin quadragénaire est en instance de divorce. Lors d'un gala de charité, il rencontre Petulia Danner (Christie), jeune et charmante jeune femme qui lui annonce qu'elle désire l'épouser. Or Petulia est elle aussi mariée…

Mais le montage kaléïdoscopique peut égarer les spectateurs. Petulia est à la fois un drame psychologique et un film expérimental.

En 1968, un grand studio comme Warner était capable de financer des films ardus et influencés par le cinéma européen comme celui-ci ou L'arrangement, entre autres, alors qu'en 2023 ce ne sont plus, à peu de choses près, que des blockbusters débiles qui sortent de "l'usine à rêves".

Conclusion: on parle de regression du cinéma français mais côté américain ce n'est pas tellement mieux…


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