Je sors du dernier film de Sorrentino : "la grande bellazza", d'un ennui mortel. J'ai quitté la séance en cours de route. La fiche de ce film n'existe pas. Ma note est de 0/6.

Filmées de main de maître et portées par un Toni Servillo inspiré et une étonnante Olivia Magnani, ces Conséquences de l'amour sont une petite merveille. C'est un de ces films à développement graduel, alors il faut lui donner la chance de s'installer pendant les premières vingt minutes. Malgré ce qu'on pourrait appeler les apparences – les allées et venues d'un homme seul et taciturne qui habite un hôtel en Suisse italienne – il finit par y avoir une vraie intrigue, énigmatique à souhait, même quelques morts et un finale, ma foi, assez spectaculaire. Raffiné et sophistiqué, mais nullement cryptique, ça se regarde avec un intérêt qui croît tout au long du métrage. Magnifique photographie de Luca Bigazzi. Un lien avec le "bon vieux temps" : l'excellente Angela Goodwin (femme de Noiret dans Amici miei), en vieille épouse digne d'un monsieur qui l'est moins. Seuls, quelques effets visuels qui penchent vers l'exercice de style m'empêchent de mettre la note maximale.