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Critique


De dumbledore, le 15 février 2005 à 10:11
Note du film : 5/6

On ne le dit jamais assez mais les grands films, les bons films également se mesurent à la force de ses personnages plutôt qu'à celle de l'histoire (avec l'idée que des personnages peuvent être aussi formidable que vous voulez s'ils n'ont pas d'histoire qui tienne, ils ne pourront pas se montrer comme ils le devraient). Et chaque fois que l'on doit sacrifier les personnages pour l'histoire, c'est généralement mauvais signe !!

Le fils d'Elias est le parfait exemple d'un grand film doté d'une histoire d'une incroyable simplicité. Ariel évolue dans une galerie marchande d'Argentine où il a vécu toute sa vie. Sa mère y a une boutique, son frère un bureau, il y connaît tout le monde et tout le monde le connaît. Maintenant qu'il a 25 ans, il rêve de quitter l'Argentine pour aller s'installer en Europe, en Pologne d'abord d'où est originaire sa famille, ailleurs ensuite. Sa mère lui conseille, une fois qu'il sera là-bas, de faire un détour pour aller voir son père qui les a tous quitté alors qu'il était bébé pour vivre en Israël. Ariel refuse cette idée. Alors qu'il a ses papiers, voilà que la père débarque de nouveau dans la galerie… La confrontation sera inévitable autant que riche.

Simplicité donc de l'histoire et pourtant le film est passionnant de bout en bout. On sent un véritable amour du réalisateur pour ses personnages. Tous sans exception. Chacun est parfaitement construit, avec sa propre personnalité, ses propres contradictions : de la mère coquette et encore totalement amoureuse de son mari qui l'a abandonnée à la grand-mère qui vie cloîtrée et qui se met à chante à tue-tête, en passant par la jolie (quoiqu'un peu âgée) blonde, ou bien encore le frère qui travaille dans l'import export mais qui n'a pas le caractère pour cela. Tous ces gens sont sympathique, on passerait bien du temps avec eux, à bavarder et c'est ce qu'offre le film. Les dialogues sont à fusion, très bien écrit, avec ce dynamisme propre à la langue espagnol.

Le scénario ose même quelques scènes des plus surprenantes dans les réactions des personnages. Ainsi la confrontation entre Ariel et son père est des plus paradoxales : sans un mot, ils se mettent à marcher dans la rue. Le fils accélère le pas, le père tente de suivre et le tout finit par une course !!

Et puis il y a mise en scène. S'il faut s'accrocher au début, surtout avec le générique, et qu'on aurait tendance à croire (un peu vite) que le cadreur a trop vu 24 heures chrono dans la manière de faire bouger la caméra et jeter de temps à autre des petits coups de zooms sur les personnages, cette mise en scène se calme par la suite, à mesure que l'on entre dans le récit. Elle se calme et se dédie enfin et totalement à l'émotion et à la narration offrant quelques scènes découpés et monté de magistrale manière.

Non, décidément, voilà une bien bonne surprise !!


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