Un drôle de film, réalisé par l'acteur Liev Schreiber, qui mérite qu'on supporte un premier quart-d'heure chaotique et confus, laissant craindre un plagiat de Kusturica à la sauce U.S. Mais à l'arrivée en Ukraine, Tout est illuminé trouve sa vitesse de croisière, et les personnages prennent vie, la plongée dans le passé se précise, et l'émotion finit par naître. C'est un film fragile et improbable, entre comédie grotesque (la vie de famille à Odessa, le chien Sammy Davis, Jr. Jr., le mauvais anglais du jeune traducteur), et voyage dans l'Histoire, aboutissant à la rencontre bouleversante avec l'unique survivante d'un village rasé par les nazis. Quand le film s'achève, on est complètement pris dans son univers, mais il est clair que Schreiber aurait dû simplifier sa narration, se passer de la construction en flash-back. Elijah Wood adopte un parti-pris d'étrangeté et de raideur dans son jeu (pas très éloigné de ce qu'il faisait dans Sin city, curieusement), qui frôle la caricature et se fait voler la vedette par le très drôle et touchant Eugene Hutz. Imparfait et parfois franchement bizarre, Tout est illuminé vaut vraiment le coup d'oeil.
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