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Avis


De jipi, le 1er décembre 2006 à 09:43
Note du film : 5/6

Pardon j'ai remanié le texte d'origine du 28 Septembre mais je me suis trompé dans les validations, le même texte figure deux fois.


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De jipi, le 30 novembre 2006 à 15:49
Note du film : 5/6

"S'il est clair que les Indiens sont nos frères en Jésus-Christ, doués d'une âme raisonnable comme nous, et capables de civilisation, en revanche il est bien vrai que les habitants des contrées africaines sont beaucoup plus proches de l'animal"

Voila le jugement final de la lourde controverse qui a opposée en 1550 dans des débats passionnés arbitrées par le légat du pape (Jean Carmet).

D'un coté Bartolomé de la Casas (Jean-Pierre Marielle) ancien évêque du Mexique homme de terrain défenseur d'indiens conquis qu'ils connaît bien en les considérant de par leurs comportements martyrs devant l'envahisseur européen comme des âmes de Dieu. De vrais catholiques en puissance.

Face à lui Gines des Sepúlveda (Jean-Louis Trintignant) Théologien sombre et sédentaire cloisonné dans des pensées sélectives néantisant l'autochtone en le nommant esclave suite à l'absence apparente de toute lumière intellectuelle.

Le combat est d'importance, « les indiens ont-ils une âme ? » En cas de réponse négative rejetés par la civilisation ils conserveraient leurs statuts de bêtes exploitées dans les mines d'Amérique latine, à l'inverse considérés comme des hommes une évangélisation de masse serait entreprise.

Las Casas en dénonçant les horreurs des conquistadors au nom de Jésus Christ cinquante ans plus tôt est éloquent, sa description des massacres de ces indiens doux et accueillants ne demandant rien d'autres que de sympathiser avec ces hommes de fer venus de l'océan dont d'anciennes prophéties annonçaient l'arrivée est poignante.

Sepúlveda résiste, conteste, argumente, exécute parfaitement une approche septique devant cette déferlante d'atrocités débitées à la barre. A la demande du représentant du pape quelques spécimens sont introduits dans la salle des débats, confrontés à l'épreuve fondamentale de la compréhension des choses par le rire synonyme d'esprit, ils s'en sortent brillamment. Le légat enfin persuadé leur donne le nom d'hommes. Ces âmes sont admises dans la spiritualité.

Par contre le besoin de main d'œuvre restant impératif il conforte un statut d'esclave indispensable, les noirs d'Afrique en font immédiatement les frais. L'indien est sauvé par l'évangélisation, l'animal est maintenu temporairement en vie par l'exploitation de ses chairs. Dans les deux cas on transforme et l'on broie une liberté de penser aussi rudimentaire soit-elle.

Le coté sédentaire sied parfaitement au cinéma français, tout semble en temps réel, les propos sont valorisés par une écoute attentive et respectueuse, dans ce genre de contexte il faut être tout ouie, chaque réplique à une force.

L'image se repose, prend le temps de se fixer sur un visage, l'attention capte mieux de cette manière les rictus méprisants de Gines des Sepúlveda offerts aux plaidoiries passionnées d'un Las Casas hyper survolté

On oublie la sympathique supercherie de Jean Claude Carrière faisant s'opposer deux hommes qui ne se sont certainement jamais rencontrer.

Peu importe, l'invraisemblance est pardonnée, les débats sont passionnes, les divergences solides valorisent un combat remporté haut la main par la sincérité d'une voix poignante vomissant des horreurs insoutenables. Las Casas en a les larmes aux yeux, la victoire ne peut lui échapper.


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