Un éléphant dans un magasin de porcelaine. Voilà le principe de le flic de Beverly Hills, très grand succès des années 80, film qui propulsa son acteur, Eddie Murphy au rang de superstar.

Ce succès est amplement mérité aussi bien pour le comédien que pour le film. Eddie Murphy insuffle au film une énergie et un rythme effrenés. C'est à lui qu'on doit la pêche du film, plus qu'au metteur en scène dont la réalisation est un peu trop entendue. Mais surtout, Eddie Murphy met en avant une figure jusque là (quasiment) inconnue du cinéma américain : un black qui ne soit ni voleur ni crétin, mais au contraire séducteur, classieux, intelligent ! Cela ne paraît rien, ou pas grand chose et pourtant c'est le début d'une révolution culturelle.

Le film mérite toutefois son succès en dehors de cette vision politique. Il part d'abord d'une idée simple et forte, celle de la pièce rapportée, idée que « tout le monde aurait pu avoir » et que pourtant personne n'a eue avant ! Mais c'est surtout le mélange d'action et d'humour qui donne la richesse au film et qui fait de celui-ci le modèle sans doute de la « comédie policière ».

Pour finir, la thématique du film (car oui, même les films purement hollywoodiens de divertissement ont des thématiques !) est assez excitante puisque finalement tout le film se réduit à un message de rébellion (comme dans Hair par exemple) : dans une société trop rigide, il n'y a qu'une chose à faire, marcher sur les tables, chanter fort et renverser tout !…