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Série B intéressante


De verdun, le 19 septembre 2021 à 23:11
Note du film : 4/6

Le docteur Moloch (Joseph Maher) est un tortionnaire professionnel qui loue ses services aux dictateurs d'Amérique du sud. Pour l'éliminer et venger son ami mort sous la torture, Holland (Charles Bronson), tueur professionnel, accepte de l'abattre. Molloch vit dans une forteresse étroitement protégée. Pour l'en faire sortir, Holland enlève sa soeur (Antoinette Bower) et réclame une rançon.

Sorti en 1984, L'enfer de la violence est le cinquième et probablement le meilleur des neuf films (avec le réjouissant La loi de Murphy) issus de la collaboration -le plus souvent navrante- entre le réalisateur J. Lee Thompson et l'acteur Charles Bronson.

A première vue, The evil that men do, titre original shakespearien que l'on peut traduire par "ce mal que les hommes font", reste une série B ultra-violente voire racoleuse dans la lignée de Le justicier de minuit. Le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère, et ce dès l'ouverture, une scène de torture prodiguée par le docteur Moloch, sorte de fils spirituel du sinistre Mengele. La suite sera à l'avenant…

Mais alors que Le justicier de minuit collait à une idéologie assez puante, L'enfer de la violence se distingue par un propos ambitieux et passionnant. Le film dénonce les dictatures sud-américaines et pointe du doigt le soutien apporté par les Etats-Unis à ces régimes détestables.

L'enfer de la violence se suit donc avec intérêt et ce d'autant plus que la réalisation et le scénario font preuve d'une efficacité indéniable. Le film bénéficie d'une belle photo et d'extérieurs bien choisis. Il ne ressemble pas à un téléfilm contrairement à la plupart des Bronson de fin de carrière.

Parlons-en de Bronson: il est parfaitement à son affaire dans un rôle de tueur à gages qui évoque Le flingueur de joyeuse mémoire. Il est entouré par une pléiade de seconds rôles tous impeccables: Joseph Maher, Antoinette Bower, Theresa Saldana ou encore José Ferrer.

Et l'étonnante scène finale est presque digne du Freaks de Todd Browning…

L'enfer de la violence n'est pas un chef-d'oeuvre mais c'est l'un des rares films acceptables du Charles Bronson des années 1980. Pour cette raison, il mérite une édition en DVD-Blu ray.


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