5,4/6. Blake Edwards à son top. Un scénario de grande qualité, très inventif de bout en bout. Humour, dérision, esprit burlesque, sans temps mort, pour un résultat très drôle. Au service d'idées : les institutions (mariage, monde des affaires et de la justice nord-américaine), fonctionnant sur des règles solennelles servant les intérêts des individus qui les administrent, sont tournées en dérision. Une mise en scène fonctionnelle mais très efficace. Pas de mouvements de caméra spectaculaire à la Scorcese (même si Blind Date fait penser par moments à After hours), ces caméras sont simplement placées là où il faut. Les acteurs sont excellents. Que manquerait-il à cette comédie de moeurs et sociale ? Pas grand-chose. Cela se joue sur des détails. Un titre français peu accrocheur ? Une musique disco un peu datée ? Un peu moins de brio intellectuel, et d'envergure thématique, un arrière-plan social moins développé, que les chefs d'oeuvre de la comédie américaine de la grande époque ? Peut-être. N'empêche : Blind date est un film à voir, et incontestablement une des grandes réussites de son auteur et du cinéma américain des années quatre-vingt.