Encore d'accord avec vous….Puisqu'on en est à parler d'Eastwood et de cinéma italien, c'est affolant de voir comme certaines mentalités ont encore du mal à évoluer aujourd'hui : alors que la trilogie des "dollars" est considérée à juste titre comme un monument du cinéma mondial, Alain Paucard dans l'excellent "Guide des Films" de Jean Tulard se vautre dans la mauvaise foi en affirmant que ces films sont "médiocres", et le non moins excellent Jacques Lourcelles dans son "Dictionnaire du cinéma" descend "Pour une poignée de dollars" en jugeant l'influence de Leone sur le cinéma mondial aussi néfaste que celle de l'affreux Grodard ….!!

« Cependant le délire d'une partie de la critique française était peut être une réaction au rejet des critiques américains. »

Mhouais. Dommage que dans la décennie précédente, critique française n'ait pas réagi pareillement aux rejets de la critique italienne… Je ne me vais pas me lancer dans ce long exposé maintenant, mais il est difficile de décrire à quel point me porte sur les nerfs l'espèce de naïveté ahurie, l'exaltation rousseauiste et simplette de la critiquue française dès qu'il est question de "l'Amérique". Voir par exemple l'inénarrable Douchet sur le fil du courtroom drama L'Idéaliste. « Coppola manifeste la faille idéologique qui sépare irrémédiablement l'Amérique d'aujourd'hui de celle des pionniers… » Ben oui, sans parler de « la faille idéologique qui sépare irrémédiablement la France d'aujourd'hui de celle de la Révolution de 1789 » que je peux aller ramasser dans n'importe quel film français ! N'importe quoi. Encore un qui devait jouer aux cow-boys et aux Indiens quand il était petit…